25/01/2015
Arrestation d'un manifestant à Goma, dans l'est de la RDC, le 19 janvier 2015.
REUTERS/Kenny Katombe
En RDC, alors que le militant des droits de l’homme Christopher Ngoyi Mutamba a été arrêté il y a 3 jours par des policiers militaires en pleine rue, des ONG congolaises s’inquiètent qu’il n’ait toujours pas été présenté à la justice et que son lieu de détention n’ait pas été révélé aux membres de sa famille. Des ONG qui s'inquiètent aussi de la dizaine d'arrestations de responsables politiques en moins d'une semaine au Congo.
Christopher Ngoyi Mutamba a été arrêté mercredi soir, le 21 janvier, alors qu’il se trouvait en terrasse avec des amis. Depuis, les autorités ont confirmé son interpellation, mais son lieu de détention reste inconnu, comme l’explique le secrétaire exécutif de la Ligue des électeurs, Sylvain Lumu : « Nous avons parcouru tous les lieux carcéraux et les services de sécurité de la ville de Kinshasa, [Il n’était] ni à Makala, ni à la prison militaire. Nous nous sommes rendus également dans les services de la police militaire des camps Kokolo et des camps Tshatshi. Nous ne l’avons toujours pas trouvé. Ça nous inquiète énormément. »
Résultat, Jean-Claude Katende, président de l'Association africaine pour la défense des droits de l'homme (Asadho), dénonce une campagne d’arrestations de ceux qui se prononcent contre le pouvoir en place : « Nous avons constaté que toutes les personnes qui critiquent les politiques du gouvernement de la République démocratique du Congo sont soit arrêtées, soit intimidées régulièrement. Et là nous avons l’exemple du bâtonnier Jean-Claude Muyambo, et le cas actuel notre ami Christopher Ngoyi. »
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