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jeudi 5 février 2015

Christophe Gbenye, l’ancien président de la république révolutionnaire et populaire du Congo, est mort à Kinshasa

Digital Congo
05/02/2015


L’homme qui avait proclamé depuis la ville de Stanleyville (aujourd’hui Kisangani) la république révolutionnaire et populaire du Congo où s’étaient concentrés aux premières heures de l’Indépendance les vétérans des partisans du tout Premier ministre de la RDC, Patrice Lumumba, vient de mourir à Kinshasa 

A chaque fois qu’on lui demandait son âge, Christophe BENYE avait l’habitude de dire que son géniteur était allé l’inscrire à l’Office de l’Etat Civil en 1929, alors qu’il était né bien avant cette date. Cet homme hors du commun est décédé à Kinshasa avant-hier la nuit en sa résidence privée de BinzaPigeon, en présence des siens, dont ses enfants encore en vie et d’autres membres de sa famille biologique. 

Christophe GBENYE fait partie de cette classe politique entrain de disparaitre, car il est né avant la deuxième guerre mondiale et avait fait partie des différentes délégations des leaders congolais partis en Belgique en 1959-60 pour négocier et arracher l’indépendance du pays fait à la Table Ronde Politique qu’à la Conférence économique de Bruxelles. Cet homme faisait alors partie de la délégation du Mouvement National Congolais Lumumba ou MNC/L venue de Stanley ville et qui provoqua la toute première interruption des travaux de ce forum pour réclamer et obtenir la libération sans conditions de leur leader alors emprisonné à Elisabethville, à savoir M. Patrice-Emery LUMUMBA.

De retour au pays, Christophe GBENYE qui était président provincial de son parti dirigea la campagne électorale jusqu’à arracher la majorité des voix tant aux élections législatives que provinciales dans la province Orientale ainsi que celles du Grand Kivu, du Kasaï. Il fit partie de la délégation envoyée à Léopoldville, alors capitale de l’Etat colonial, au Kasaï, au Kivu et au Katanga pour négocier la mise en place du cartel des nationalistes. Dans lequel l’on retrouva les partis politiques CEREA du duo Anicet KASHAMURA et Marcel BISUKIRO, le BALUBAKAT de Janson SENDWE, le Parti Solidaire Africain ou PSA d’Antoine GIZENGA et certains autres partis unitaristes. C’est ce cartel qui gagna la majorité des sièges dans les deux chambres du Parlement et leur leader fut désigné pour former le tout premier gouvernement de la République. 

Désigné Vice-Premier ministre chargé des Affaires Intérieures, Christophe GBENYE fit partie des lumumbistes qui, au lendemain de la destitution du Premier ministre LUMUMBA, prirent la fuite pour rejoindre clandestinement Stanley ville où ils fondèrent la République Révolutionnaire et populaire du Congo dont il fut nommé Président avec comme Premier Ministre Antoine GIZENGA. 

Compagnon de première heure de Patrice LUMUMBA à Stanley ville et à l’annonce de l’assassinat de ce dernier à Elisabethville par les dirigeants de l’Etat sécessionniste dirigé alors par Moïse TSHOMBE, va durcir la position de son mouvement en prenant faits et causes pour le socialisme radical en opposition avec le groupe de Binza qui régnait à Léopoldville, car accusé d’avoir commandité cet assassinat ignoble et crapuleux de Patrice LUMUMBA. La rébellion lumumbiste va s’étendre jusqu’aux autres provinces, notamment le Bandundu, l’Equateur, les deux Kasaï, le grand Kivu et le Katanga. 

Règne de la terreur 
Ce régime d’inspiration communiste instaura le système odieux de la terreur avec des arrestations arbitraires et intempestives de tous ceux qui affichaient les tendances fédéralistes ou néo-colonialistes suivies des exécutions publiques par pendaisons ou par balles sur des places les mieux fréquentées des villes conquises, des viols massifs, des massacres des populations civiles et non armées, des déplacements forcés des villageois, des destructions méchantes des biens meubles et immeubles appartenant aux tiers et particulièrement à ceux qui étaient considérés comme des collabos des colonialistes et des fédéralistes. Le bilan de ce régime fut des plus macabres cinq cent mille morts et destruction du tissu économique, bancaire, financier, industriel, agro-pastoral, scientifique, touristique, sanitaire, etc. 

Parmi les victimes de ce régime de terreur, il faut signaler des médecins belges, américains, suédois, des religieux et religieuses telle la Bienheureuse Anouarite Nengapeta qui fut torturée à mort pour avoir refusé d’être violée par la soldatesque de ce régime sanguinaire. 

La chute et l’exil 
Appelé à conduire la transition politique avant l’organisation et a tenue des élections générales au lendemain de la Conférence Constitutionnelle de Luluabourg en 1964, l’ancien chef de la sécession katangaise Moïse TSHOMBE fit appel aux mercenaires belges, français, sud-africains, cubains anticastristes, et ex-gendarmes katangais alors refugiés en Angola, pour rétablir l’ordre et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national. A la vue des images diffusées sur les médias occidentaux des exécutions sommaires des religieux et religieuses, médecins, ingénieurs et planteurs expatriés, sur décision du gouvernement belge des parachutistes belges sautèrent sur la ville de Stanley ville où ils mirent en fuite les rebelles et leurs chefs qui prirent le chemin de l’exil vers le Soudan. 

C’est à la lumière des mesures d’amnistie générale décrétées par le régime militaire de Joseph Mobutu que certains anciens chefs rebelles retournèrent au pays. Malheureusement, l’un d’entre eux, en l’occurrence Pierre MULELE fut torturé à mort au camp militaire Kokolo au lendemain de son retour pourtant négocié entre les autorités de Brazzaville et celles de Kinshasa. La nouvelle de cette exécution sommaire refroidit tous les autres anciens chefs rebelles, notamment Antoine GIZENGA, Christophe GBENYE et bien d’autres. C’est vers les années 75 que les tout premiers anciens chefs rebelles retournèrent au Congo. Christophe GBENYE s’installa à Léopoldville car jugé indésirable à Stanley ville à cause de tous les crimes odieux perpétrés par ses partisans tout au long du règne de la terreur qu’ils avaient instaurée dans cette ville. 

Tout au début des travaux de la Conférence Nationale Souveraine, à l’issue de son intervention sur la tribune de ce forum, son ancien Premier ministre Antoine GIZENGA fut dénoncé par feu le général Alexandre SINGA Boyenge d’avoir ordonné les exécutions des officiers de l’armée nationale, des religieux, des médecins, des journalistes et hommes politiques dans la sinistre prison d’Osio. 

Christophe GBENYE, pourtant président de la délégation de son parti le MNC/Lumumba s’abstint de prendre la parole et sécha la plupart des séances plénières pour éviter d’être pris à partie par les descendants des victimes de ce régime sanguinaire. Il fut sérieusement dénoncé à la Commission des Assassinats et violations des droits de l’homme dont le Bureau était présidé par le Premier Président de la Cour d’Appel et aujourd’hui avocat, le nommé TSHILENGI Wa Kabamba avec comme secrétaire-rapporteur un autre lumumbiste célèbre dont nous taisons le nom par pudeur et élégance. 

Au lendemain de son retour au pays, Christophe GBENYE se lança dans les affaires et refusa de faire la politique jusqu’à l’ouverture de la Conférence Nationale Souveraine. A l’avènement de l’AFDL, lui et son ancien lieutenant, feu Gaston SOUMIALOT de triste mémoire au Maniema où il installa une terreur indicible à la base de nombreuses exécutions sommaires, viols, pillages et destructions méchantes, adoptèrent profit bas, car craignant d’être dénoncés et jugés par leur ancien compagnon d’armes devenu chef de ce mouvement créé par Kigali. 

C’est Joseph KABILA qui prit la décision de le décorer de la médaille d’ancien ministre du tout premier gouvernement de Patrice Lumumba et ironie du sort aux côtés d’Antoine GIZENGA et Justin-Marie BOMBOKO. F.M./ Le Phare

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