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dimanche 8 mars 2015

8 mars : journée mondiale de la femme.

8 mars : neuf femmes qui font avancer l’Afrique 
Par Le Monde Afrique 
07/03/2015

Elles sont connues ou inconnues. Elles sont Africaines et Le Monde a décidé de leur rendre hommage, à l’occasion de la journée de la femme, le 8 mars. Elles n’ont pas été choisies pour leur fortune, ni pour leur influence, mais parce qu’elles ont impressionné neuf des journalistes au Monde qui traitent de l’Afrique. 
Le choix a été subjectif, le résultat est large : photographe, banquière, soeur religieuse, agricultrice, actrice, geek ou ancienne couturière. Ce sont les femmes à qui nous tirons notre chapeau, celles qui sont en train de changer leur continent. 

Colette Kitoga, mère des veuves et des orphelins - RDCongo

Colette Kitoga entourée d'orphelins et d'ex-enfants soldats 
dans le centre d'accueil de Kasika. 
Une localité théâtre de massacres en 1998. Crédits : Pizzicarms 

Quand on lui demande son âge, par coquetterie Colette Kitoga esquive la question. Elle finit par répondre « la soixantaine » d'une voix malicieuse. Seule certitude, elle a consacré plus de trente années de sa vie aux plus démunis. 

C'est en 1996 que débute son engagement. Après vingt années passées en Europe où elle a étudié la médecine, la jeune femme rentre en République démocratique du Congo. La guerre éclate. Le sort dramatique des femmes et des orphelins la bouleverse. Son petit appartement de Bukavu se transforme en nurserie. « Beaucoup de mères mourraient en couche. Je me suis retrouvée avec quinze nouveaux nés sur les bras. Je n'avais même pas de lait à leur donner. Je les ai confiés à des familles ».

Grâce au bouche à oreille, le petit deux-pièces devient aussi un lieu de refuge pour enfants en cavale. Cinq mille en vingt ans. « Ils avaient assisté à l'assassinat de leurs parents et arrivaient traumatisés. C'étaient des témoins gênants. Il fallait les protéger ». Puis la situation s'aggrave avec l'afflux d'enfants soldats qui fuient les champs de bataille. « On les a cachés dans des familles d'accueil. C'était risqué car quand un enfant soldat était découvert, toute la famille était fusillée », raconte-t-elle. 

Vient alors l'idée de créer le centre Mater Misericordiae à Bukavu dans l'est du pays, grâce aux dons de ses amis italiens rencontrés lors de ses études. Trois autres centres, co-gérés par des infirmiers et des psychothérapeutes. Tous bénévoles. Colette Kitoga devient alors « la maman des veuves et des orphelins » dans le Kivu. Une reconnaissance pour celle qui n'a pas fondé de famille. Sous ses yeux, enfants soldats et orphelins apprennent à vivre ensemble « comme des frères ». Pour les réhabiliter, l'école fait office de « psychothérapie ». 

Les femmes aussi lui doivent leur renaissance. Dans cette région où le viol est utilisé comme arme de guerre, Colette Kitoga met les victimes à l'abri de la stigmatisation. « Dans nos centres, toutes les femmes, victimes de viol ou non, sont appelées veuves. C'est pour les protéger. Ce sont des veuves... avec des maris », explique-t-elle en souriant. Elles y reçoivent une écoute et des soins médicaux. 

Une mission de salut public peu soutenue par les autorités congolaises qui « épuisent » les maigres finances des centres d'accueil, en prélevant l'impôt. Pour survivre, Colette Kitoga tente l'expérience de l'auto-financement grâce à l'élevage de poules et de cochons. Mais elle est, une nouvelle fois, confrontée aux réalités de la guerre. « Des militaires razziaient nos cultures et les animaux. On a dû abandonner », s'agace-t-elle. 

Ce combat au quotidien altère sa santé mais sa vocation reste intacte. Partie à treize ans pour l'Italie dans les bagages d'une religieuse, elle a toujours nourri le rêve du retour. « Je viens d'une famille démunie. Enfant, j'ai vu ma petite sœur mourir de la rougeole. J'ai toujours voulu sauver des vies » conclut celle qui a reçu un prix Unicef en 2005. Pour le 8 mars, Colette Kitoga fait un vœu. Celui de voir plus de filles aller à l'école. Pour assurer sa relève. 
Coumba Kane  

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