25/03/2015
Police congolaise à Kinshasa.
AFP/Papy Mulongo
En République démocratique du Congo, le jeune activiste du mouvement pro-démocratie Lucha, dont les proches étaient sans nouvelles depuis samedi soir, a finalement été libéré mardi 24 mars.
RFI a pu le joindre peu de temps après. Il raconte avoir été brutalement enlevé à quelques rues de chez lui puis conduit dans une maison, à environ 30 minutes de route.
Après deux journées sans voir personne, il dit avoir subi deux interrogatoires dont l'un a duré plus de deux heures, destinés selon lui à lui soutirer des informations sur son mouvement mais aussi à l'intimider.
Il est environ 19h30, samedi 21 mars. Serge Syvia marche seul à quelques rues de chez lui lorsqu'il dit avoir vu une petite voiture sombre s'arrêter pour lui barrer la route :
« J'ai vu trois personnes qui sont sorties. Le premier [individu] m'a tenu par la bouche. L'autre m'a pris par les jambes. On m'a fait entrer dans une voiture ».
Il fait nuit, et ses ravisseurs ont placé un sac sur sa tête. Le trajet dure environ 30 minutes. A l'arrivée, Serge Sivya dit avoir été enfermé dans une chambre, sans explications :
« Ils n'ont rien dit. J'avais très peur. Je me suis dit que c'était la fin de ma vie. »
S'ensuit selon lui un premier interrogatoire, puis un second mardi durant deux heures.
Serge Syvia dit avoir été questionné sur les activités du mouvement Lucha et ses liens avec d'autres mouvements d'activistes africains.
Quelques heures plus tard, Serge Syvia est libéré, profondément choqué.
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