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mercredi 22 avril 2015

André Mbata: «Préparons l’élection présidentielle et les législatives!»

Congo Independant 
21/04/2015

Le professeur André Mbata Mangu.
Photo Congo Indépendant
Dans une interview accordée à notre confrère kinois « C-News », le professeur André Mbata Mangu commente la situation générale au Congo-Kinshasa à la veille des échéances politiques majeures. Il a rappelé en liminaire la teneur d’une lettre ouverte qu’il avait adressée à «Joseph Kabila» en septembre 2013. Dans cette correspondance, il avait exhorté celui-ci à «tirer les leçons de l’histoire récente de notre pays» en se retirant «du pouvoir en 2016». « Il y a une vie après la Présidence», soulignait Mbata dont le patronyme veut dire «gifle» en lingala. 

Le Congo malade de ses cours et tribunaux 
Docteur en droit public et professeur dans plusieurs universités congolaises et africaines, André Mbata Mangu, à l’instar de ses compatriotes, porte la justice de son pays en piètre estime. «Le Congo n’est pas seulement malade de sa classe politique et intellectuelle, mais aussi de ses cours et tribunaux». «Contrairement au prescrit de la Constitution, ajoute-t-il, il n’y a pas de justice indépendante». Pour lui, l’appareil judiciaire dans sa configuration actuelle « interpelle, juge et condamne ceux que le pouvoir en place voudrait interpeller, juger et condamner ». 

Evoquant le cas de la Cour suprême de justice appelée à disparaître, il tonne : « Jamais dans l’histoire du Congo, on n’a connu une Cour aussi asservie au pouvoir et aussi incompétente que la Cour suprême de Justice (…) ». Et de citer à l’appui de sa thèse, les « arrêts iniques » rendus par cette haute juridiction en matière de contentieux électoraux en 2006 et 2011.

Que pense-t-il de la toute nouvelle Cour constitutionnelle ? André Mbata commence par rappeler que cette nouvelle juridiction a pour Président un magistrat qui qui s’était déjà illustré dans le contentieux électoral de 2006 à la Cour suprême. Il s’agit de l’ancien 1er président Lwamba Bindu. D’aucuns considèrent, souligne-t-il, que l’homme a été porté à la présidence de cette haute cour en contrepartie des «services rendus». 

Après avoir scruté le « passé » des neuf juges composant la Cour constitutionnelle, le juriste se dit réservé en ce qui concerne l’indépendance de celle-ci. Il en est de même de sa capacité à «contribuer à la promotion de l’Etat de droit » au Congo-Kinshasa. Mbata dit espérer que les neufs juges auront un sursaut d’orgueil pour faire démentir la réputation sulfureuse qui leur colle déjà à la peau. 

"Préparons l’élection présidentielle et les législatives" 
S’agissant de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’interviewé d’estimer que cette institution d’appui à la démocratie «n’a jamais été indépendante». Selon lui, elle ne l’était déjà pas sous la direction de l’abbé Malumalu, encore moins sous le Pasteur Daniel Mulunda Ngoy. Et d’assener : "Rien n’a changé pour qu’elle soit plus indépendante avec le retour à sa tête de cet arrogant prélat catholique qui n’a cessé d’importuner la Nation tout entière après avoir nargué la CENCO et le Vatican et qui trouverait mieux sa place dans les rangs des communicateurs de la majorité présidentielle plutôt que dans un presbytère ou dans une paroisse». 

Quid du calendrier électoral ? Pour lui, le "calendrier électoral global" publié le 12 février dernier par la CENI est « irréaliste ». Il ne dit pas autre chose en ce qui concerne la mise en œuvre « tardive » du découpage territorial en relevant, au passage, que le gouvernement n’a pas prévu des moyens financiers pour l’installation des nouvelles provinces. Mbata de rappeler son crédo : «Il y a une vie après la Présidence et après le pouvoir». 

Que pense le professeur de la fosse commune découverte au cimetière de Fula Fula à Maluku ? La réponse est cinglante : « C’est incroyable que les gouvernants qui se réclament du peuple puissent réserver un tel traitement inhumain à leurs compatriotes morts indigents après qu’ils les aient eux-mêmes condamnés à cette indigence ». Ajoutant : « Une enquête indépendante et internationale est nécessaire pour faire la lumière sur cette affaire. La refuser serait une preuve que le gouvernement a des choses à cacher, contrairement aux nombreux démentis de ses porte-paroles ». Pour lui, l’exhumation des corps « aura lieu tôt ou tard ». 

Le professeur Mbata d’évoquer l’arrestation le 15 mars dernier des activistes pro-démocratie du « Balai citoyen » et de « Y’ en a marre » et le maintien en détention de leurs camarades congolais du mouvement "Filimbi". Pour lui, cette affaire constitue une «très mauvaise et honteuse publicité internationale pour le pays ». « Preuve, s’il en était encore, souligne-t-il, que nous sommes encore loin de l’Etat de droit démocratique où les droits et libertés sont garantis ». « Toutes ces personnes devraient être libérées sans délai. Les qualifier de terroristes serait simplement faire preuve de cécité et de surdité intellectuelles et politiques ». 

En ce qui concerne les consultations politiques à venir, le « prof’ » reste sceptique en ce qui concerne la capacité du gouvernement à organiser tous les scrutins prévus dans le calendrier électoral. « Il n’y aurait aucun problème si le gouvernement pouvait organiser toutes les élections, des locales à la présidentielle en 2016, fait-il observer. Cependant, comme il ne le peut pas faute de moyens, préparons uniquement les élections parlementaires et présidentielles crédibles en 2016 et les autres peuvent être organisées après ». B.A.W

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