29/04/2015
Par Rina Rabau
Texte traduit, relu et adapté en français, à partir du néerlandais, par Jean-Jacques Wondo
Les jours passés, le pape a publiquement envoyé un signal fort sur l’attention que l’on doit porter à l’égard du premier génocide du 20ème siècle des Arméniens commis par les Turcs. Toutefois, l’ONU ne reconnaît pas le génocide arménien comme étant le premier génocide du 20ème siècle, cet honneur douteux est réservé aux Allemands qui, dans une guerre d’extermination entre 1904 et 1908 contre les Hereros dans le Sud-Ouest africain (actuellement Namibie), ont massacré ces derniers. Non seulement le pape semble forger dans son esprit ce premier génocide, mais aussi la plupart des pays européens restent aussi ostensiblement silencieux sur ça pendant que l’Etat allemand se bat contre sa reconnaissance officielle. Consciemment ou inconsciemment, le ‘négationnisme’ de ce premier génocide est déplorable parce que d’une part, nous refusons pratiquement de reconnaître que, structurellement, l’Afrique a complètement souffert pendant la période coloniale, dans toute son atrocité épouvantable. D’autre part, c’est triste parce que des générations européennes et africaines actuelles peinent à se réconcilier avec un chapitre sombre de l’histoire de l’humanité.
Carte coloniale de la Namibie
Carte coloniale de la Namibie
En Janvier 1904, les Allemands mènent une guerre contre les Hereros, une minorité ethnique constitué de trois tribus : les Ovaherero, les Ovambanderu et les Ovahimbas[1]. La cause première de cette guerre était une révolte des Hereros contre la politique de l’occupation coloniale de l’Allemagne où environ 150 colons ont été tués[2]. Les soldats et les colons allemands ont répondu à cette insurrection populaire par l’usage d’une force excessive, des exécutions arbitraires, des exécutions par pendaison, et les abus de toute sorte[3].
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