20/04/2015
La stratégie des « dauphins », que pourrait désigner Joseph Kabila pour lui succéder, risque d’affaiblir la majorité présidentielle, de susciter des vocations de candidatures dans son propre camp et d'ouvrir les vannes d'une guerre de succession.
Les rumeurs vont bon train à Kinshasa pour savoir qui pourrait bien succéder à Joseph Kabila dans le camp présidentiel. Des « fuites » savamment orchestrées dans la presse affirment que le président congolais envisagerait de désigner un « dauphin » pour lui succéder à la tête du Congo. Empêché par la Constitution de briguer un troisième mandat, Joseph Kabila examinerait la possibilité de mettre en avant un de ses hommes pour le représenter à la présidentielle de 2016… une solution « temporaire », en attendant peut-être de reprendre son fauteuil à la prochaine présidentielle de 2021. Pourtant ce pari pourrait s’avérer risqué pour le jeune président congolais.
A seulement 44 ans et après 14 ans d’exercice du pouvoir, on peut douter de la volonté de Joseph Kabila de se retirer de la vie politique en 2016. Sur ce sujet (comme sur d’autres) le président congolais garde le silence, mais son entourage entretient le suspense.
Dans un premier temps, ses proches plaidaient pour une modification de la Constitution permettant à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat. Un simple changement de l’article 220 pouvait ouvrir la porte à une troisième réélection. Mais rien ne s’est passé comme prévu.
Mal réélu après des élections chaotiques et contestées en 2011, Joseph Kabila devient rapidement vite la cible l’opposition congolaise qui refuse que l’on « touche à la Constitution ».
John Kerry, à Kinshasa en mai 2014 et François Hollande, en novembre de la même année à Dakar font passer un message clair au président Congolais : « respectez la Constitution ! ».
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