31/07/2015
Vital Karmehe, président de l'UNC, parti d'opposition en RDC, à son arrivée à la Cour suprême de Kinshasa, en février 2015. AFP PHOTO / FEDERICO SCOPPA |
Le secrétaire général de l'Union pour la nation congolaise (UNC) a été libéré, jeudi 30 juillet. Le secrétaire général du parti d'opposition était emprisonné depuis août 2014 pour « offense au chef de l'Etat ». Une libération qui « ne change rien à la position de l’UNC », insiste le porte-parole du parti, qui refuse d’intégrer le dialogue national et, surtout, s’oppose à une modification de la Constitution ouvrant la voie à un nouveau mandat de Joseph Kabila à la tête de la République démocratique du Congo.
Jean-Bertrand Ewanga est de nouveau libre. Il a été relâché jeudi 30 juillet, après un an passé derrière les barreaux. Le député et secrétaire général de l’UNC avait été arrêté le mardi 5 août 2014 à l’issue d’un meeting de l’opposition dénonçant le projet de modification de la Constitution ouvrant la voie au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.
« Ni dialogue, ni changement de Constitution »
Au sein de l’Union pour la nation congolaise, si on se félicite de cette libération, on affirme qu'elle « ne change rien à la position de l’UNC. » « Nous restons dans l’opposition, nous allons conquérir le pouvoir par la voie pacifique, c’est-à-dire la voie des urnes », insiste Jolino Makélélé, porte-parole du parti d’opposition de Vital Kamerhé. L’UNC ne veut « ni d’un changement de Constitution, ni d’une modification des articles verrouillés de la Constitution », explique le responsable politique au micro de RFI. « Ce n’est pas à la veille d’une échéance électorale qu’on va nous faire ce coup-là, comme on l’a fait en 2011 », ajoute-t-il, réaffirmant le refus de l’UNC de participer à un éventuel gouvernement d’union nationale ou à « un quelconque dialogue avec ce pouvoir grabataire ».
Jean-Bertrand Ewanga (assis au milieu) avec à ses côtés Koloso Sumayili (g.)
et Bruno Mavungu (d.), membres de l’opposition congolaise,
lors d’un meetting contre la révision de la Constitution, à Kinshasa, le 4 août 2014.
AFP PHOTO / KATHY KATAYI KAYEMBE
Jolino Makélélé affirme par ailleurs que l’UNC ne va « pas céder à cette apologie des troubles, que l’on nous annonce en nous disant que si nous ne venons pas au dialogue, les élections risquent de ne pas être apaisées, etc. Sous-entendu, nous allons créer des troubles. Le peuple n’a plus peur de tout cela, le peuple, en vertu de l’article 64 de la Constitution, veillera à ce qu’aucune personne, quelle qu’elle soit, ne puisse empiéter la Constitution. »
L’UNC est par ailleurs au cœur d’une autre affaire judiciaire, qui concerne son leader, Vital Kamerhe. Ce dernier est poursuivi depuis 2011 pour diffamation par une députée du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, de la majorité présidentielle. La procédure ne cesse de connaître des rebondissements. Au terme d’une audience marquée par des heurts à l’extérieur du tribunal, en avril dernier, la Cour suprême de RDC s’est jugée incompétente et a renvoyé l’affaire devant la Cour constitutionnelle.
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