25/08/2015
Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Il y a plus d’un mois, nous avons fait état de cette information reçue d’une source militaire présidentielle : « Le chef est actuellement sous une forte pression constante du pré-carre militaro-sécuritaire qui l’oblige pratiquement à se maintenir au pouvoir et à ne montrer aucun signe de faiblesse. L’un des généraux puissants de cette clique est le Vice-amiral Damas Kabulo, l’actuel Secrétaire général du ministère de la Défense ». Dans notre récent ouvrage : Les Forces armées de la RD Congo, une armée irréformable ?, nous avons décrit de manière détaillée le rôle de Kabulo et de plusieurs personnalités militaires, policières et civiles de l’entourage sécuritaire de Kabila, en dégageant certaines similitudes socio communautaires troublantes. Damas Kabulo est Mulubakat de Kalemie de père, sa mère est une Banyaviora (Tutsie rwandaise de Moba). Un des premiers ex-FAZ à se rallier à l’AFDL.
Au cours d’une réunion sécuritaire importante sécrète, tenue à Kinshasa, Kabulo a déclaré ce qui suit en des mots très clairs: « vaut mieux perdre un mulubakat que perdre notre pouvoir ». Selon notre source : « Il s’agit là d’une menace à peine voilée et que ce petit groupe peut renverser le président à tout moment si ce dernier renonce à se présenter en 2016 ou si il ne présente pas un dauphin qui correspond à leurs intérêt, que le pré-carré peux manipuler ». Et la source de conclure : « Ainsi, la marge de manœuvre du boss se rétrécit de jour en jour par rapport au pré-carre militaire. D’où son refus (silence) de se prononcer publiquement ou officiellement par rapport à son départ ou non après la fin de son mandat en 2016 ».
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