30/08/2015
Un jeune combattant FRPI patrouille dans le sud de l'Ituri, le 26 juillet 2006.
AFP PHOTO / LIONEL HEALING
Voilà un peu plus de trois mois que l’armée congolaise et les casques bleus mènent une opération conjointe dans le nord-est du pays pour venir à bout d’un groupe armé actif depuis près de 15 ans dans cette zone, le Front de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI).
Or l’un des effets positifs de cette offensive, selon la Mission de l’ONU au Congo (Monusco), c’est la libération d’enfants soldats qui profitent des combats pour fuir le groupe armé.
Depuis janvier, 113 enfants ont réussi à quitter le groupe armé toujours actif en Ituri,
soit un quart environ des mineurs qui remplissent toujours les rangs des combattants du FRPI. Fin août, 25 enfants recrutés de forces par le groupe armé ont réussi à fuir. Des départs qui se font au compte-gouttes mais qui pour la Monusco font preuve d’une tendance encourageante.
La prise en charge, c’est là que se trouve tout le défi ensuite pour éviter que ces enfants ne retournent dans le groupe armé faute de mieux. Entre le 13 et le 22 juillet, 12 cas d’enlèvements d’enfants ont ainsi été signalés dans la zone d’action des FRPI. Ces mineurs servent pour l’essentiel de combattants, mais aussi de porteurs, cuisiniers ou gardes du corps. Et ce malgré des campagnes de sensibilisation répétées dans la région.
Près de 35 % des 1 000 à 1 200 combattants des FRPI actifs en Ituri depuis le début des années 2 000 seraient des enfants, selon des estimations de la Monusco.
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