22/12/2015
Fleuve Congo à Kinshasa.
Radio Okapi/ Photo Don John Bompengo
La Société civile de la province de l'Equateur (Socipeq) a demandé, lundi 21 décembre, l'organisation d'une tripartite entre les provinces du Nord-Ubangi, du Sud-Ubangi et de l'Equateur pour réfléchir sur le projet de déviation des eaux de la Rivière Ubangi vers le Lac Tchad qui s'assèche. Cette organisation citoyenne demande la mise en place, par les commissaires spéciaux de ces trois provinces d’une commission tripartite qui devra analyser non seulement les conséquences écologiques d’une telle déviation, mais aussi les avantages que les populations de ces provinces vont tirer de ce projet.
«Cette eau est une eau internationale qui ne relève pas de l’unique souveraineté de la RDC. Nous n’avons donc pas le droit de veto sur ce projet», a-t-il poursuivi. Selon lui, le projet de cette rivière, qui dessert également la République centrafricaine et le Congo-Brazzavile, est largement avancé sur le plan international.
« Il importe que nous puissions accompagner ce projet afin que nous puissions tirer le plus grand bénéfice au profit de nos populations », a-t-il argumenté.
Le transfèrement des eaux de la rivière Ubangui vers le lac Tchad, va entraîner, selon la SOCIPEQ, un impact environnemental, économique et social. «Nous devons anticiper, parce que nous serons les premiers à subir cet impact, pour que nous puissions faire entendre notre voix, pour que les intérêts de nos populations puissent être pris en compte dans cette démarche de transfèrement des eaux de la rivière Ubangui pour le lac Tchad», s’est-il justifié.
La recommandation de la mise en œuvre des opérations d’aménagement, de régulation du volume d’eau du lac Tchad et du transfert des eaux de l’Ubangi vers ce lac a été faite lors du 13ème sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la commission du bassin du lac Tchad, tenu le 1er novembre à Ndjamena.
La délégation tchadienne avait présenté le 29 novembre à Kinshasa, la situation que traverse le lac Tchad lors la 22e session de l’Assemblée parlementaire des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, ACP. Selon les députés tchadiens, ce lac risque de sécher si l’on n’y prend garde. Ils avaient révélé qu’aucune des études réalisées à ce sujet n’indique une option d’inversion de tendance. Ces études démontrent aussi que toutes les ressources qui alimentent le lac ont presque atteint la limite du développement durable dans les plaines et ses principaux affluents.
La RDC, de son côté, avait indiqué qu’il faut soumettre un dossier complet pour examen.
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