09/05/2016
Des partisans de Moïse Katumbi ont été arrêtés, et une enquête le concernant, motivée par des considérations politiques, a été ouverte
© 2016 Kenny Katombe / REUTERS
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(Kinshasa) – Les autorités de la République démocratique du Congo ont arrêté au moins 27 collaborateurs de Moïse Katumbi, qui est candidat à la présidence du pays, et d'autres membres de partis d'opposition depuis fin avril 2016. Le ministre congolais de la Justice a annoncé l'ouverture d'une enquête concernant Moïse Katumbi le 4 mai, le jour même où ce dernier a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle.
Moïse Katumbi, dirigeant de l'opposition et ancien gouverneur du Katanga, assiste à une messe à la mémoire du célèbre chanteur congolais Papa Wemba à Lubumbashi, en République démocratique du Congo, le 4 mai 2016.
Ces arrestations ont été effectuées entre le 22 avril et le 7 mai à Lubumbashi, ville du sud du pays où Katumbi est basé, et dans ses environs. L'enquête ouverte à l'encontre de Katumbi pour son prétendu « recrutement des mercenaires, [parmi lesquels] plusieurs anciens militaires américains », semble inspirée par des motifs politiques, a déclaré Human Rights Watch. Le 7 mai, le parquet général de Lubumbashi a convoqué Katumbi à comparaître le 9 mai.
« Les arrestations et les agressions commises à Lubumbashi semblent consister en autre chose que les habituels cas de harcèlement policier, mais plutôt en des actes visant précisément un prétendant à la présidence et ses proches partisans », a déclaré Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch. « Le gouvernement devrait faire marche arrière d'urgence et s'assurer que les partis d'opposition et tous les citoyens congolais soient en mesure d'exprimer librement leurs vues et de se rassembler pacifiquement. »
Le 24 avril, la police a tiré des cartouches de gaz lacrymogène sur Katumbi et une grande foule de manifestants pacifiques à Lubumbashi, afin d'empêcher le déroulement d'un rassemblement d'opposition lors duquel Katumbi devait prendre la parole. Les permanences de deux partis d'opposition à Lubumbashi ont été récemment vandalisées.
La suite sur Human Rights Watch
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