08/08/2016
Revue de presse kinoise du lundi 8 août 2016
Le long du boulevard du 30 juin à Kinshasa, pendant la période de campagne électorale
pour les élections de 2011 en RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Plusieurs journaux parus ce lundi reviennent sur les propos tenus par le président Kabila lors de sa dernière visite en Ouganda.
Le chef de l’Etat congolais a déclaré au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue ougandais que les élections auront lieu en RDC après la révision du fichier électoral.
Rappelant que la commission électorale avait annoncé que la révision du fichier électoral ne durera pas moins de 16 mois, Le Phare estime que la conséquence à tirer de la déclaration de Joseph Kabila est que l’élection présidentielle ne peut pas être organisée avant 2018.
Et si le cycle électoral doit obéir, comme ne cesse de l’exiger la Majorité présidentielle, au schéma du calendrier global publié en février 2015, avec les élections locales comme «tête de liste», poursuit le journal, le scrutin présidentiel ne pourrait intervenir, au mieux, qu’en 2019.
Autrement dit, analyse le quotidien, le « glissement » que le Chef de l’Etat et sa famille politique n’ont pu obtenir ni par le référendum constitutionnel, ni par la révision de la loi électorale, ni par la révision de la Constitution et encore moins par une nouvelle transition, serait dans le sac, à moindre frais.
La Prospérité reprend dans ses colonnes les propos de Joseph Kabila : «Pour le moment, nous avons débuté l’enrôlement des électeurs depuis le 31 juillet. C’est un processus qui prendra du temps jusqu’à ce que nous ayons un fichier électoral et dès que ce fichier est disponible alors un calendrier électoral sera publié. C’est comme ça que les élections sont organisées. Donc, soyez attentifs, car lorsque la date sera fixée par la CENI, je serai le premier à l’annoncer et vous en serez informés. »
Le journal indique que cette annonce a du mal à passer à travers la gorge de plusieurs politiques de l’opposition et acteurs de la société civile.
De Joseph Kabila, il en est encore question dans les colonnes de Forum des As qui annonce l’arrivée du président congolais à Ndjamena au Tchad où il doit prendre part à l’investiture du président Idriss Deby.
C’est en fin d’après-midi que le chef de l’Etat congolais est arrivé dimanche 7 août 2016 dans la capitale du Tchad, par l’aéroport international Hassan Djamous, rapporte le journal.
Aux côtés d’autres chefs d’Etat, Joseph Kabila participera à l’investiture d’Idriss Deby, réélu le 10 avril dernier au premier tour de la présidentielle avec 61,56 % des voix devant 12 autres candidats.
« C’est Kodjo »
Les journaux parus ce lundi reviennent aussi sur les consultations menées ces derniers jours par le groupe de soutien à la facilitation auprès de la classe politique.
Les émissaires internationaux ont publié un communiqué à la fin de leurs consultations.
« Il en ressort qu’Edem Kodjo reste en place comme Facilitateur, mais la convocation du Dialogue est conditionnée à la fin des consultations que mène le Groupe de soutien auprès de l’ensemble des parties prenantes congolaises et des acteurs internationaux préoccupés par le risque d’instabilité en RDC », résume La Prospérité.
Récusé par une coalition de l’opposition, le facilitateur du dialogue Edem Kodjo est soutenu par le groupe de soutien.
« Facilitation du dialogue : C’est Kodjo, tranche le groupe de soutien », titre Forum des As.
Le groupe de soutien a adopté une position contraire au Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, qui ne veut plus des services d’Edem Kodjo, le facilitateur désigné par l’Union africaine, écrit le journal.
Dans son communiqué, le groupe de soutien a renouvelé sa confiance à Edem Kodjo et « le félicite pour les efforts qu’il ne cesse de déployer en vue d’emmener les parties congolaises à demeurer résolument engagées dans la voie du dialogue ».
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