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lundi 1 novembre 2010

David Van Reybrouck, fier et humble

BRAECKMAN Colette, VANTROYEN Jean-Claude
Le Soir du mardi 26 octobre 2010



- Histoire « Congo. Een geschiedenis » remporte   le Libris Histoire néerlandais.

- Son livre va être traduit en anglais et très vraisemblablement en français.

- Son prix va lui permettre de créer un projet pour les écrivains et les artistes congolais.






David Van Reybrouck est une personnalité de la scène culturelle bruxelloise. Ce Flamand né à Bruges mais installé à Bruxelles depuis dix ans est archéologue préhistorien de formation, poète et écrivain, il tâte à l’histoire et au journalisme, il s’intéresse au slam et au rap, il a participé avec d’autres poètes bruxellois à l’écriture de la Constitution européenne en vers, il a écrit avec Le fléau (Actes Sud) une non-fiction littéraire érudite et divertissante, une réflexion sur Maeterlinck et sur l’Afrique du Sud, il a écrit une pièce de théâtre intitulée Missie, qui est une des plus fortes interrogations sur le travail de missionnaire, le Congo, l’homme et Dieu, son Ame de la fourmi blanche va être joué à Paris par Josse De Pauw. Et il vient de fêter ses 39 ans.


Un personnage, on vous le disait. D’autant que rien de ce qui concerne Bruxelles ne lui est étranger, qu’il écrit des chroniques dans le Stoemp flamand du Soir. Et s’il vit à Saint-Gilles, il travaille dans son atelier – c’est le mot qu’il utilise – près de la place Lemmens, en plein Cureghem, à Anderlecht. Et voilà que cet artiste qui s’intéresse à tout vient d’être consacré par le Prix Libris Geschiedenis, un prix néerlandais remis samedi à Amsterdam, pour son monumental Congo. Een geschiedenis (Congo. Une histoire).

« C’est un prix très important, nous dit-il. A cause de la qualité du jury, de son renom et de son montant financier, 20.000 euros. Ce prix va d’habitude à un historien sur l’histoire des Pays-Bas. Ça me fait donc super plaisir que le Congo reçoive cette attention. A la fois, je suis très fier et très humble. Parce que le livre parle beaucoup de souffrance humaine. Samedi soir, je n’étais pas seulement dans l’euphorie. Car une partie de moi est restée au Congo. »

Chemise blanche et t-shirt.
Le prix a été remis dans la belle salle du Théâtre national, à Amsterdam. « J’avais mis une chemise blanche, reprend David Van Reybrouck, mais je me rappelais de mon t-shirt moite de sueur quand j’interviewais des femmes violées au Nord-Kivu, des enfants soldats violeurs et de simples Congolais. »

Pour cet ouvrage, David Van Reybrouck est historien, journaliste, écrivain. « Et poète, ajoute-t-il. Car il y a pas mal de passages lyriques à côté de données économiques. » C’est un peu la marque de fabrique de cet écrivain, depuis Le fléau. Il mélange le journalisme, la littérature, l’historiographie. « Je me sens à l’aise dans cette façon de faire. »

Le livre est paru en mai 2010 en néerlandais. Il va être traduit en anglais par Harper Collins. Et en français ? « Les négociations sont en cours. Plusieurs éditeurs sont intéressés. Ce prix va aider à souligner l’importance de ce livre. Et je serai heureux qu’il soit publié en français. Parce que je suis chroniqueur au Soir, que j’habite Bruxelles, que j’adore cette langue. Et parce que davantage de Congolais pourront ainsi le lire. »

Ce travail de cinq ans, composé de voyages au Congo, d’entretiens nombreux, de consultations d’archives et de livres et de monastique travail d’écriture, lui a rapporté 20.000 euros. « Une partie substantielle de ce montant va servir à monter un projet pour des artistes et des écrivains congolais, insiste-t-il. Parce que ce n’est pas mon prix à moi. »

Un livre monumental, à la mesure du géant
Dès son premier séjour à Kinshasa, David Van Reybrouck a été fasciné par le Congo. Archéologue de formation, journaliste à ses heures, il a soudain voulu tout lire, tout savoir, sur le passé et le présent…

Voyageur infatigable, curieux de tout, il a alors multiplié les séjours, dans la capitale mais aussi dans les coins les plus reculés. L’auteur de Missie, cette pièce de théâtre montée par le KVS et basée sur le long monologue d’un vieux missionnaire, a bien sûr retrouvé des pères d’origine flamande, qui depuis leurs brousses lointaines ont suivi tous les soubresauts du premier demi-siècle d’indépendance.

Mais l’auteur féru d’histoire a aussi voulu remonter aux sources, lorsque ce pays a été taillé au cœur de l’Afrique par la volonté de Léopold II. Van Reybrouck décrit ainsi la naissance de l’Etat indépendant du Congo, les aventures de Stanley, la reprise de la propriété personnelle du Roi par une Belgique réticente…

Additionnant les faits historiques, les récits, les considérations personnelles, l’auteur traverse ainsi le siècle, aborde les heures brûlantes de l’indépendance, se demande, comme tant de Congolais, ce que ce peuple a fait de sa liberté…

Alors que la plupart des historiens, en hommes prudents ou avisés, s’arrêtent pile à quelques encablures de l’actualité, Van Reybrouck lui ne craint pas d’aborder le Congo d’aujourd’hui. Il décrit les défis auxquels est confronté le régime Kabila, s’attarde sur ses nouveaux amis, si controversés en Europe, les Chinois.

Pour mieux comprendre ce qui motive ces derniers, le chroniqueur s’est même rendu en Chine, interrogeant les Congolais qui y ont déjà ouvert des commerces, les Chinois qui se préparent à gagner l’Afrique… Enraciné dans l’histoire, cheminant tout au long des décennies, l’ouvrage monumental de Van Reybrouck donne ainsi des clés, pour le passé et pour l’avenir…












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