Radio Okapi
18/03/2011
Revue de presse du vendredi 18 mars
Forum des As analyse les conclusions de la réunion tenue, le mercredi 16 mars à Kingakati par les ténors de l’AMP. Décision majeure : changement du nom de la plate-forme. L’Alliance de la majorité présidentielle (AMP) devient tout simplement « Majorité présidentielle » (MP), dotée d’une nouvelle charte.
Parmi les critères d’adhésion, figure désormais une représentativité effective sur le terrain. D’après Forum des As, les partis opportunistes prétendument kabilistes n’auront plus droit au chapitre.
A ce sujet, selon Le Phare « Joseph Kabila donne raison à Etienne Tshisekedi.» Les participants à la réunion de Kingakati ont décidé que les partis ou regroupements membres puissent avoir, chacun, au moins cinq députés nationaux et cinq provinciaux.
En cela, poursuit le journal, le pouvoir rejoint la stratégie électorale adoptée, depuis quelques semaines, par Etienne Tshisekedi. Le leader de l’UPDS a exigé que, pour faire partie, de la future plate-forme de l’opposition, chaque leader ou parti soit suffisamment représentatif sur le terrain.
En fait, tout comme Etienne Tshisekedi, l’AMP cherche à s’entourer de partenaires sûrs et crédibles en prévision de la compétition électorale de fin d’année.
À la majorité comme à l’opposition, c’est la mort subite des leaders et partis alimentaires, écrit Le Phare.
«Majorité présidentielle : Kabila seul maître à bord,» titre pour sa part Le Potentiel
Dans la famille politique du chef de l’Etat, les choses se précisent de plus en plus par rapport aux nouveaux enjeux politiques, selon le quotidien. La nouvelle configuration signe la rupture avec le passé et annonce les couleurs de la nouvelle ligne politique à suivre par tous ceux qui acceptent d’accompagner Joseph Kabila vers sa victoire électorale à la présidentielle à un seul tour prévu fin 2011.
Première conséquence à tirer : les accords signés en son temps ente l’AMP, l’UDEMO et le PALU tombent caducs. Si l’UDEMO a déjà pris ses libertés, précise le journal, il ne reste plus que le PALU pour assumer la nouvelle donne. Au risque de perdre le poste de Premier ministre et autres avantages obtenus au nom des accords politiques conclus à la veille du second tour de l’élection présidentielle de 2006.
L’Observateur s’intéresse au procès Chebeya, défenseur émérite des droits de l’homme retrouvé mort le 2 juin 2010 dans la capitale.
Le Potentiel consacre également ses colonnes à la déclaration faite, hier jeudi 17 mars à Kinshasa, par le leader de l’Union des démocrates mobutistes. «Mobutu Nzanga se désengage de l’UDEMO,» dont il est l’initiateur. En prenant cette décision, estime le journal, Nzanga Mobutu veut se libérer d’une part, de tout engagement vis-à-vis de l’AMP, et d’autre part, projeter son avenir politique au-delà de l’Udemo. Toutefois, il exhorte son ancien parti politique à préserver la paix, la concorde et l’unité en son sein, signale Le Potentiel avant de publier l’intégralité de cette déclaration.
Nzanga quitte l’Udemo et la laisse sous les commandes de son petit frère, Mobutu Gbiala, fait remarquer La Prospérité. Le quotidien se demande ce que va faire maintenant la Majorité présidentielle. Peut être faudra-t-il que les sociétaires de la MP aillent dès ce week-end à Kingakati pour scruter les voies et moyens de gérer l’Udemo après le départ de Mobutu Nzanga.
Faute de récupérer ce parti, tous les aigris se jetteront dans les bras d’Etienne Tshisekedi. A Limete, «ils ne manqueront pas de retrouver leur ancien timonier en quête certainement d’une nouvelle casquette politique avant de faire face aux prochaines élections,» écrit La Prospérité.
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