Radio Okapi
12/04/2011
A l’audience de lundi 11 avril à la Cour militaire de Kinshasa, le conseil des parties civiles a achevé de plaider l’affaire Chebeya et Bazana, défenseurs émérites des droits de l’homme assassinés en juin 2010 à Kinshasa. Le conseil a demandé à la Cour de rendre justice dans la vérité. Le ministère public, quant à lui, a requis contre les prévenus la peine de mort pour la première infraction d’association des malfaiteurs.
«La justice n’est pas seulement la réparation des préjudices subis par les victimes, c’est aussi le rétablissement de la paix et surtout de la vérité,» a déclaré le bâtonnier Joseph Mukendi en concluant les plaidoiries des parties civiles. La Cour en a pris acte et a promis d’en délibérer.
De son côté, le ministère public a amorcé son réquisitoire fort de cent cinq pages.
En analysant la première infraction d’association des malfaiteurs, l’organe de la loi a indiqué que c’est une infraction légalement punie.
Il s’est appuyé sur les articles 156, 157 et 158 du code pénal qui prescrivent aux malfaiteurs la peine de mort.
Après avoir démontré l’existence de la bande des malfaiteurs, son organisation et la répartition des rôles par le colonel Daniel Mukalayi à tous ses co-prévenus, l’avocat général près la Cour militaire a affirmé que le but poursuivi par ce réseau était d’assassiner Chebeya et Bazana.
Chaque membre de cette bande a posé un acte spécifique. Leurs relevés téléphoniques ainsi que leurs dépositions tout au long de l’instruction l’attestent.
Ce qui est, selon l’avocat général, la preuve d’association des malfaiteurs.
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