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dimanche 17 avril 2011

Procès Chebeya : le ministère public présente le portait des prévenus

Le Potentiel
17/04/2011
Par Donatien Ngandu Mupompa

Au cours de son règne, le colonel Daniel Mukalay wa Mateso déchirait les réquisitions d’information et brutalisait les avocats de ses victimes.
Le jeudi 14 avril 2011, avant de requérir les peines contre les assassins présumés des défenseurs des droits de l’Homme Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi, l’auditeur militaire supérieur Molisho Bomeza a peint le portrait de chaque prévenu.

A tout seigneur tout honneur, l’organe de la loi a d’abord parlé du colonel Daniel Mukalay, chargé des renseignements à la Direction des renseignements généraux et services spéciaux (DRGSS). Gradué en droit, le colonel Daniel Mukalay est né le 9 octobre 1964. Enrôlé dans la police en 1999, il occupe les fonctions d’officier des renseignements. Très vite, il se fait remarquer aux services de renseignements de Kin-Mazière. Et ses supérieurs lui font confiance à cause de ses allures.
Dès ce moment, il mène les enquêtes comme bon lui semble. Il se distingue par des arrestations arbitraires, des bastonnades et des extorsions. C’est le terrible 02. Toujours selon l’organe de la loi, les avocats qui voulaient assister leurs clients ont été violemment éconduits par cet intraitable officier. Il faudrait noter que sur le même sujet, Me Richard Bondo de la partie civile avait déclaré à la Cour : « A la DRGSS, il y a eu le prévenu Daniel Mukalay qui déchirait les réquisitions du ministère public et qui chassait les avocats. Aujourd’hui, c’est une leçon pour lui. Ceux qui brimaient les avocats sont aujourd’hui assistés par de brillants confrères ».
A Mbandaka, a noté le ministère public, le colonel Mukalay avait fait une incursion dans le bureau de son chef direct avec un revolver dégainé pour lui réclamer de l’argent. Au fil des jours, il devient de plus en arrogant. Pour finir, le colonel magistrat Molisho a dit : « Nous ne pouvons pas passer sous silence les cris des organisations non gouvernementales de défense des droits de l’Homme à cause de la terreur que répandait cet homme imbu de pouvoir ».

Il n’y a pas eu grand-chose sur le major Georges Kitungwa. Sinon que cet expert en investigations, né le 25 juin 1964, se trouve dans tous les coups orchestrés par le colonel Daniel.

Quant au major Christian Ngoy qui est né en 1975, il a été enrôlé comme kadogo (Ndlr : enfant-soldat). Il s’agit ici d’une personne taciturne et froide, spécialiste en arts martiaux. En mars 2008, le nom de Christian Ngoy a été cité comme celui qui a mené l’opération contre les adeptes du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo dans la province du Bas-Congo. C’est une personne idéale, sans scrupules, qui peut opérer sans laisser des traces.

Le major Paul Mwilambwe, toujours selon l’accusation, c’est l’homme qui gardait tout un arsenal dans sa chambre. Ce qui prouve que ce n’est pas un enfant de chœur.

En ce qui concerne le major François Mulongoy, c’est son service qui filtre les entrées. Mais dans la journée du 1er juin 2010, il a désorienté les visiteurs qui étaient à la recherche de Floribert Chebeya. Le lieutenant Michel Mwila, chef d’équipe à la Police de recherches et investigations (PRI), traite surtout avec le colonel Daniel Mukalay.

Blaise Mandiangu, a enchaîné l’avocat de la société, est l’homme de confiance du major Christian Ngoy et secrétaire entre guillemets. Il reçoit des ordres plus ou moins illégaux.

Jacques Migabo est tireur d’élite. C’est le chauffeur et garde du corps du major Christian Ngoy.

Après avoir dressé ce tableau, le ministère public a ainsi exhorté les juges militaires : « Vous condamnerez les prévenus aux peines que requérra l’organe de la loi. La hiérarchie avait décidé que les responsables de ce crime soient sévèrement sanctionnés ». Pour finir, il a rappelé les propos du vice-Premier en charge de l’Intérieur : « Floribert Chebeya ne constituait pas un obstacle au bon fonctionnement des institutions ».

Enfin, le ministère public a lancé à la Cour : « Vous allez défier l’opinion internationale qui avait parlé d’une parodie de justice ».

AVIS DE LA PARTIE CIVILE
Pour les avocats de la partie civile, le colonel Daniel Mukalay est un phénomène, un personnage mythique. Très calme, a dit un homme en toge noire, c’est un séducteur qui a un caractère irascible, capable de se mettre en colère d’une minute à l’autre. Selon cet avocat, le colonel Mukalay a un caractère autoritaire. Un mégalomane qui aime le pouvoir, égocentrique et imbu de lui-même.
Ce qui fait, a poursuivi la partie civile, que l’assassinat de Floribert Chebeya n’est que la pointe d’un iceberg. Il a ajouté que ce défenseur des droits de l’Homme, assassiné à trente jours du Cinquantenaire de la RDC, représentait toujours un danger pour les institutions.
Pour preuve, a-t-il dit, c’est lorsque Chebeya a été arrêté en 2009 par l’Agence nationale de renseignements (ANR), que le colonel Daniel Mukalay avait proféré des menaces sur les activistes des droits de l’Homme :  « Vous serez tous exterminés ».
Du point de vue de la partie civile donc, Chebeya était sur le champ visuel du major Christian Ngoy, et le plan était ourdi de longue date. Il fallait chercher seulement une occasion pour exécuter le projet. Pour cela, le colonel Daniel Mukalay va recourir à Christian Ngoy. Car, il fallait empêcher les défenseurs des droits de l’Homme d’atteindre leur objectif de décourager le roi des Belges de venir.
L’homme visé était Chebeya. C’est ainsi que le colonel Daniel Mukalay va charger son homme de confiance, le lieutenant Michel Mwila, de mettre Chebeya en confiance.
Le 31 mai 2010, le colonel Mukalay se rend à Mitendi pour inspecter les lieux. Le 1er juin, il fait appel à Christian Ngoy, Paul Mwilambwe et Jacques Migabo pour passer à l’action. A 20h, ils isolent Chebeya.
Et cette fois, il fallait créer une digression. Bien que sachant que Chebeya était déjà mort la nuit, le colonel Daniel Mukalay appelle la police scientifique pour confirmer le décès.
Il recourt ensuite au major Georges Kitungwa. De l’autre côté, le général Jean de Dieu Oleko rend public le décès de Chebeya, en parlant de manque de traces de violences. Pour Floribert Chebeya, âgé de 46 ans, on n’a pas pu découvrir avec certitude les circonstances de la mort.

Après avoir relevé qu’il est explicitement démontré qu’il existe différentes morts non naturelles qui ne laissent pas de traces, l’avocat a argué qu’il fallait un meurtre sans traces. Et ce, pour la simple raison que s’ils avaient utilisé une arme à feu, cela allait être trop voyant. Et l’avocat d’ajouter : « Vous avez constaté qu’il y a même eu disparition du sang qui coulait de la bouche. En suivant l’intervention du général John Numbi, vous comprendrez que cette affaire vient de loin ».

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