Digital Congo
25/04/2011
25/04/2011
Le parti de Pierre Lumbi, le MSR, exige les élections dans le délai et fait confiance à Joseph Kabila, un démocrate incontestable. La déclaration a été faite au cours d’une matinée politique tenue à la Foire internationale de Kinshasa (Fikin).
Les cadres et militants du Mouvement Social pour le Renouveau (MSR) venant de tous les coins de la ville-province de Kinshasa ont bravé dimanche le soleil, la peur, voire le risque d’affrontement avec d’autres partis politiques, pour venir nombreux à la Foire internationale de Kinshasa (FIKIN), en matinée politique commémorative de la journée de la démocratie.
Plusieurs groupes folkloriques et d’animations égayaient le public qui ne s’est nullement senti mal à l’aise tant que toutes les dispositions avaient été prises pour qu’il se sente à l’aise.
Après l’hymne national et la prière, la parole a été accordée à un représentant du Comité provincial de la Ville province de Kinshasa pour son mot de bienvenu.
Pour lui, en rappel, 21 ans se sont écoulés, depuis que la Rd Congo s’était engagée sur la voie de la démocratie. C’est ainsi que le MSR a réaffirmé son engagement, celui de toujours lutter pour le bien-être social de tous les Congolais. Et en cette année électorale, la représentante du Msr/Kinshasa a dit que cette matinée politique revêtait un triple sens.
D’abord, une occasion pour marquer la présence du MSR dans la construction d’un Etat de droit, ensuite, pour manifester sa détermination à faire élire son candidat, Joseph Kabila Kabange aux élections présidentielles de 2011 et enfin, réaffirmer sa décision de faire triompher tous les leaders du MSR à tous les niveaux des élections de 2011. Elle a terminé son mot en demandant aux cadres et militants de rester fiers de la lutte amorcée depuis la création du parti.
C’est au nom de l’Autorité morale empêché, Pierre Lumbi et de tous les membres du Comité exécutif que Yves Mobando, Président national du MSR, s’est adressé aux cadres et militants pour non seulement leur expliquer le bien-fondé de la journée du 24 avril, mais aussi réitérer son soutien à Joseph Kabila Kabange, Président de la République, aux élections de 2011.
Il a d’abord cité les partis politiques qui ont fait pression à Mobutu pour arriver à cette décision de libéraliser les partis politiques. Il s’agit de MM. Etienne Tshisekedi, Marcel Liahu, Vincent Mbuankiem, Frederick Kibasa Maliba, Joseph Ileo et Antoine Gizenga. Du côté de la Société civile, on peut citer M. Pierre Lumbi, Autorité morale du MSR, le Dr. Lumbi, l’Abbé Pundu, le Professeur Thierry Landu, certains journalistes comme Modeste Mutinga du Potentiel, etc.
Pour Yves Mobando Yogo, la journée du 24 avril 1990 a un double sens : historique et significative. Historique d’abord, car elle est intervenue à cause de la répression barbare, des assassinats non revendiqués et autres privations de liberté qui l’ont précédée.
Et significative, parce qu’elle symbolise le déboulonnement d’une dictature qui avait pris tout un peuple en otage. Elle marque le début même de la démocratisation dans notre pays. « Cette date nous renseigne que le pouvoir vient du peuple qui l’exerce par ses représentants élus démocratiquement. Elle nous interpelle face à l’unité et l’intégrité de notre territoire, attributs que nous devons jalousement sauvegarder. Elle nous invite à la vigilance pour que plus jamais personne n’accède au pouvoir par la force », a expliqué le n° 1 du parti.
Le MSR veut les élections maintenant
Dans son discours, Yves Mobando, Président national, a indiqué que son parti veut les élections maintenant et ce, conformément à la Constitution de la République. Voilà pourquoi il demande au Gouvernement et à la Communauté internationale de donner assez de moyens à la CENI pour lui permettre de les organiser dans le temps.
« Nous irons aux élections en novembre 2011. Nous nous opposerons contre quiconque voudra les empêcher », a-t-il dit, avant de dire que le MSR a choisi de soutenir la candidature de Joseph Kabila, parce que celui-ci a respecté la mémoire de ceux qui se sont battus pour la démocratie dans notre pays en organisant les élections de 2006 et celles de 2011. Il a aussi justifié le choix de son parti, par le simple fait que Kabila respecte les principes démocratiques, qui interdisent la prise de pouvoir par la force ou par les armes.
Pour rappel, il y a plus de deux décennies que le Maréchal Mobutu, Président de la République du Zaïre de l’époque, avait ouvert une nouvelle ère de la vie politique de notre pays. C’était le 24 avril 1990 à la Cité de la N’Sele, au cours d’un discours solennel prononcé avec grande émotion devant les membres du Comité central, les cadres et militants du MPR – Parti-Etat, réunis en Congrès extraordinaire.
Ce jour-là, le Président Fondateur annonçait deux décisions importantes et inattendues. Il prenait congé de la présidence du MPR – Parti-Etat, ce mouvement qu’il avait initié, dimensionné et façonnée à la hauteur de ses ambitions. Sa deuxième décision, celle qui répondait fondamentalement aux aspirations du peuple, fut celle d’ouvrir l’espace politique national au multipartisme.
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