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dimanche 8 mai 2011

Babi Balukuna transféré à la Prison centrale de Makala

Congo Indépendant
08/05/2011

Babi Balukuna lors d’une émission de télévision à Kinshasa.

Arrêté, sans mandat, le mardi 3 mai 2011 à Kinshasa sur ordre de la «haute hiérarchie», le chroniqueur musical et politique Babi Balukuna a été transféré mercredi 4 mai à la prison centrale de Makala. Un semblant de légalité a été observé. Le prévenu a été auparavant présenté devant un magistrat du parquet près le Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe. Présenté comme un des activistes politiques qui prêcheraient l’anti-kabilisme au sein de la diaspora congolaise d’Europe, Balukuna peut être considéré comme le «prisonnier personnel» de «Joseph Kabila». C’est une affaire politique.

Selon des sources bien informées, Balukuna et le colonel Kanyama seraient des "vieilles connaissances". Sans être de grands amis. «Nous avons mis sur pied une association dans laquelle Kanyama avait participé en qualité de membre avant de se désister». L’homme qui parle est un des proches à «Babi». Il s’agit de Diogène Ependa. Selon lui, c’est une chroniqueuse musicale kinoise nommée Henriette Kajinga qui avait «encouragé» Kanyama – un de ses copains - à intégrer le groupe. «Il ne fait l’ombre d’un doute que Babi dérangeait le pouvoir», souligne Ependa. Il est vrai que notre confrère est connu pour son franc-parler. Usant de son droit citoyen, il ne ratait guère l’occasion de brocarder les «failles» des gouvernants en place en RD Congo. C’est le cas des fameux "Cinq chantiers du chef de l’Etat".

Revenons à la journée du mardi 3 mai. Selon des sources concordantes, c’est le colonel Kanyama en personne qui a téléphoné ce jour à Babi lui donnant rendez-vous à 13 heures au Grand Hôtel Kinshasa. L’entretien entre les deux hommes a tourné autour du comportement des Congolais de Belgique vis-à-vis tant des artistes musiciens que des personnalités politiques de passage en Europe. Ils ont échangé pendant deux heures. «Selon des témoins, raconte Henry Muke Disuishe des «Bana Congo», la conversation se déroulait dans une ambiance plutôt conviviale jusqu’au moment où il y a eu des éclats de voix suivis de l’arrestation». Que s’est-il passé ? Pour "Henry", «Kanyama a manifestement fait une proposition inacceptable consistant à ce que Babi se tranforme en délateur pour dénoncer les combattants vivant en Belgique». Et d’ajouter : «Babi avait reçu, à deux reprises, des menaces directes de la part du chanteur Noël Ngiama, alias Werrason. Balukuna l’a d’ailleurs mentionné sur sa page face book.»

Des informations difficiles à vérifier laissent entendre que Babi est accusé d’appartenir à un mouvement - inconnu jusqu’ici - dénommé «Bana Mboka». Cette "organisation" se livrerait à des «actions anti-patrie» en dressant la diaspora congolaise contre les artistes-musiciennes et les autorités congolaises.

L’arrestation de Babi Balukuna inspire trois observations.
Primo : elle confirme l’intolérance et l’autoritarisme qui caractérisent le pouvoir de «Joseph Kabila». Celui-ci tient à diriger la RD Congo en muselant tous les contradicteurs. Alors que la démocratie renvoie à l’idée de débat et de controverse.
Secundo : Contrairement aux Congolais restés au pays, ceux de l’étranger vivent dans un environnement libéral où l’esprit critique est quasiment suscité. Il n’y a point d’orthodoxie d’Etat. Ici, les différends politiques se règlent par le dialogue et non par la force brutale ou la loi du plus fort.
Tertio et enfin : L’affaire Balukuna pourrait servir de détonateur à une sorte de «lutte finale», aux conséquences imprévisibles, entre les Congolais de la diaspora et un pouvoir kabiliste jugé incompétent et au service des «forces d’occupation».

Dix ans après son accession à la magistrature suprême, le plus grand échec de «Joseph» a été son incapacité à «dialoguer» avec les Congolais. L’homme est resté mystérieux fuyant littéralement tout contact avec "son" peuple comme s’il avait quelque chose à cacher. Cacher quoi? Ses origines? Son parcours personnel? «Nous réitérons notre exigence d’obtenir la libération immédiate et sans condition de Babi Balukuna, conclut un "Combattant" qui a requis l’anonymat. Désormais, ce sont nos actions qui vont parler…».

Issa Djema/B.A.W

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