Révision du fichier électoral à Kinshasa: pas encore d’engouement

Radio Okapi

09/05/2011

Les opérations de révision du fichier électoral à Kinshasa ont débuté le samedi 7 mai dans 543 centres d’inscription implantés à travers dix-sept communes de la capitale mais les bureaux d’enrôlement ne connaissent pas encore d’engouement. Motif: les Kinois ne sont pas suffisamment informés.

Certains ne savent pas localiser les bureaux d’enrôlement. D’autres se demandent s’ils sont vraiment concernés par ces nouvelles opérations, constate un reporter de Radio Okapi.

Le secrétaire exécutif adjoint de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Beshir Bungu, affirme que les centres sont implantés dans des endroits publics comme les écoles, les centres de santé, les églises, etc.

«La plupart de centres sont les mêmes qui ont abrité les bureaux d’enrôlement en 2005 et 2009,» indique-t-il.

Les Kinois peuvent s’enrôler chaque jour de 7h à 17h pendant les deux mois au cours desquels vont se dérouler les opérations de révision du fichier électoral.

Tous les Congolais majeurs et ceux qui vont atteindre 18 ans d’ici le mois de novembre sont concernés.

Beshir Bungu souligne également que tous ceux qui se sont enrôlés en 2005 et en 2009 doivent présenter leurs anciennes cartes d’électeurs pour se faire enrôler.

«Pour ceux qui n’en ont pas, y compris ceux qui ne se sont jamais enrôlés, ils doivent présenter toute autre pièce d’identité attestant qu’ils sont Congolais. A défaut de cela, ils doivent se faire accompagner de cinq témoins dans le bureau de vote le plus proche,» ajoute-t-il.

Des problèmes logistiques se posent dans certains centres

Aux deux centres d’inscriptions installés au complexe scolaire Tambwe, dans la commune de Kimbanseke, une cinquantaine de requérants attendent énervés devant la porte à 12heure 30, macaron en main, rapporte un autre reporter de radio Okapi.

L’enregistrement n’a pas encore commencé.

«Le groupe électrogène a eu du mal a démarré», explique le responsable d’un de ces centres.

Des problèmes techniques sont également constatés dans les centres de l’institut Yimbukutu à Ndjili mais ici les requérants sont patients.

L’un d’entre eux affirme:

«Nous sommes ici il y a de cela à peu près 5 à 6 heures du temps. En tous cas la distribution de macarons se passent convenablement. L’opération vient de commencer tout à l’heure même. Il y a eu quelques complications avec les machines mais on vient de les maîtriser.»

Dans la commune de Masina, les kits d’enrôlement sont arrivés à environ 13 heures dans les centres installés à l’école primaire Bitabe et à l’ITI Masina.

Les requérants trouvés sur place rapporte que d’autres requérants exaspérés sont repartis.

Les responsables des ces centres expliquent que les véhicules transportant les matériels a connu une crevaison de pneu.

La Ceni invite les partis politiques et les autres organisations à lui présenter les listes des leurs témoins et observateurs pour leur accréditation