Digital Congo
07/07/2011
Les deux personnalités ont reconnu que sans la paix, il n’y a pas de démocratie et sans la démocratie, il n’y a pas de développement.
Le Président Joseph Kabila Kabange a salué les efforts de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), particulièrement ceux déployés par son secrétaire général Abdou Diouf, pour rallier l’ensemble de la famille francophone à la cause de la RDC, dans son allocution à l’ouverture officielle mercredi de la 37ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) à Kinshasa.
Ces assises, a souligné le Chef de l’Etat congolais, s’inscrivent dans la dynamique des événements préparatifs du sommet des Chefs d’Etat et de gouvernements, prévu à Kinshasa en octobre 2012.
Il s’est réjoui du fait que les présentes assises aient choisi comme thème « la paix, la démocratie et le développement », soulignant que ces trois notions sont intimement liées car, a-t-il dit, sans la paix, la démocratie ne peut s’instaurer et sans la démocratie, il ne peut y avoir de développement.
Le Président Kabila a relevé que la RDC a déjà intégré cette notion dans sa démarche, notant que c’est dans cette perspective que son pays ne cesse de déployer des efforts pour asseoir une paix durable sur toute l’étendue du territoire national et pour consolider la démocratie, facteur de développement. Il a évoqué à cet effet l’organisation, en novembre 2011, des élections, les troisièmes en 50 ans de vie de la nation congolaise et les deuxièmes « que nous organisons nous-mêmes », indiquant que la démocratie s’enracine davantage en RDC et que le peuple congolais confirme sa maturité et sa volonté de « ne légitimer que le pouvoir issu des élections libres, transparentes et démocratiques ». La paix et la démocratie sont des valeurs auxquelles la RDC adhère sans faille, a-t-il souligné, avant d’inviter les participants à réfléchir et à partager leurs expériences sur la gestion des conflits et des contentieux électoraux.
Joseph Kabila a aussi relevé que l’élan de démocratie en RDC a ouvert la voie à l’exercice de la liberté, à travers notamment la multitude d’organes de presse et de médias, ainsi que l’engouement dont fait montre le peuple congolais pour s’enrôler en perspective des prochaines élections. Il a reconnu néanmoins que dans un pays à diversité de langues, de traditions et de cultures, cela n’est guère un défi facile à relever.
Parlant de l’expérience de la RDC en matière de développement, il a souligné que celle-ci se traduit par la croissance économique du pays au cours de la dernière décennie, fruit de la stabilisation du cadre macroéconomique, par le processus de réhabilitation et de modernisation des infrastructures de base ainsi que par l’amélioration de la gouvernance.
Le Chef de l’Etat congolais s’est par ailleurs réjoui de constater que les présentes assises ont aménagé un espace de parole et de réflexion en faveur de la femme, invitant le réseau des femmes parlementaires à faire entendre sa voix sur le statut de la femme, notamment pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme. Il a exhorté ses interlocuteurs à réfléchir également sur les voies et moyens de fidéliser la langue commune qu’est le français, en mettant un accent particulier sur le renforcement des systèmes éducatifs des pays membres.
L’Organisation internationale de la Francophonie promet d’accompagner la RDC
Le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, a réitéré « toute la disponibilité » de cette organisation d’accompagner la RDC en cette période décisive de son avenir, dans son discours à l’ouverture de la 37ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) dont les travaux se tiennent dans la capitale congolaise.
M. Diouf, qui s’adressait aux parlementaires francophones en présence du Président Joseph Kabila Kabange, a affirmé que la Francophonie « devait aux Congolais, qui ont ces dernières années tant souffert, à ces millions de victimes, à ces milliers de personnes déplacées, à toutes les femmes meurtries dans leur dignité et dans leur chair, à cette jeunesse qui n’a connu que les bruits des armes, la mort et la désolation ».
Elle devait aussi à ce peuple courageux, qui reprend avec fierté, espoir et ambition, sous la direction du Président Joseph Kabila Kabange, le difficile chemin de la reconstruction, de la stabilité et de la paix, a-t-il dit.
Le secrétaire général de l’OIF a qualifié de rendez-vous « incontournable » la tenue de la 37ème session de l’APF à Kinshasa, soulignant que l’APF a choisi cette année d’ouvrir un débat exigeant sur une thématique qui interpelle directement la Francophonie engagée dans l’accompagnement des processus électoraux depuis plus de 20 ans et, d’une façon particulière, depuis l’adoption en 2000 de la déclaration de Bamako. Il a estimé que les années 2011 et 2012, riches en consultations électorales, constitueront pour l’espace francophone un moment décisif, au regard des acquis enregistrés depuis les années 1990.
Ce moment, a-t-il prévenu, doit être pour chacun des pays concernés et pour les francophones, assemblées parlementaires et pour l’ensemble de la communauté internationale l’occasion d’approfondir ou de réajuster certaines pratiques en matière d’accompagnement et d’observation électorale, mais surtout de réaffirmer certains principes et engagements.
La RDC est riche en talents et en ressources que tout prédispose à jouer un rôle majeur dans la Francophonie et dans le monde, a indiqué M. Abdou Diouf, qui a rappelé la tenue, en 2012 dans ce pays, du 14ème sommet de l’OIF, notant que ces prochaines assises vont conférer ainsi la possibilité légitime à l’Afrique centrale d’accueillir sa première conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays ayant le Français en partage.
Le président de l’APF, Jacques Chagnon, a relevé l’engagement de la RDC, depuis 2006, dans le processus électoral, soulignant que dans ce cheminement, ce pays peut compter sur le soutien de la Francophonie.
Il a salué la reconstruction entreprise à l’initiative du Président Joseph Kabila, affirmant que le Congo est un géant qui se réveille et qu’aujourd’hui comme demain dans l’espace francophone, le Congo est la banlieue du monde et le monde la banlieue du Congo ».
M. Chagnon a relevé certaines priorités qui pourront préoccuper les participants, notamment la diminution de la mortalité, le relèvement du niveau de l’éducation, la promotion de la femme et l’approvisionnement en eau potable.
Auparavant, le président de l’Assemblée nationale de la RDC, Evariste Boshab, a reconnu que son pays et la Francophonie partagent un destin commun et restent profondément attachés aux mêmes valeurs de paix ainsi qu’à la promotion de la langue française. Les travaux de Kinshasa, a-t-il noté, sont l’occasion d’éclosion et de promotion d’une réflexion axée sur les opportunités d’enracinement du dialogue des civilisations pour la réalisation d’un rêve commun.
Il a recommandé aux participants de saisir la chance d’une paix réelle et durable, d’une progression des valeurs démocratiques avec l’élévation générale du savoir, de l’éducation et du niveau de vie et la chance de voir s’organiser partout en toute transparence des élections justes, libres et crédibles. Il a aussi affirmé entrevoir la possibilité de voir la parité homme-femme bénéficier de la valeur de tous, pour une meilleure expression de tous les talents, ainsi que celle de relever les conditions des populations grâce à un partage juste et équilibrée des ressources mondiales.
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