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mardi 15 novembre 2011

Election présidentielle : Le 28 novembre n’est plus une "date fétiche"

Congo Indépendant
15/11/2011

Qu'en est-il exactement ?????


Jacques Djoli Es’Engekeli, vice-président de
la Commission électorale nationale indépendante.
Photo radio Okapi

En séjour à Bruxelles, le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Jacques Djoli Es’Engekeli, a jeté un véritable pavé dans la marre en annonçant lundi 14 novembre l’hypothèse d’un report de «quelques jours» de l’élection présidentielle. Et pourtant, les responsables de la Ceni semblaient jusqu’ici plutôt sereins en ce qui concerne ce dernier scrutin. Le 28 novembre prochain, les Congolais pourraient aller aux urnes pour élire uniquement les députés nationaux. Le numéro 2 de la Ceni s’est dit cependant «convaincu à 99,9%» que les deux élections pourraient avoir lieu à la date arrêtée initialement c’est à dire le…28 novembre. Confusion.

La nouvelle annoncée par le numéro 2 de la Ceni n’est pas à proprement parler un «scoop». Les observateurs avertis de la vie politique congolaise évoquaient depuis plusieurs semaines l’idée d’un report possible non pas de l’élection présidentielle mais des législatives. Au motif que l’impression des bulletins de vote pour les 18.855 candidats députés nationaux avait pris du retard.

"Si nous ne sommes pas prêts, nous allons demander quelques jours supplémentaires et organiser les élections le 2 ou le 5 décembre", a déclaré Jacques Djoli à Belga avant d’aggraver la confusion en ajoutant qu’il était «convaincu à 99,9%» que la Ceni tiendra néanmoins parole en organisant les deux opérations électorales le 28 novembre. Et ce «en dépit des énormes difficultés logistiques encore à résoudre».

Quel est le problème ? La Ceni fait face à des graves problèmes de logistique. On s’achemine lentement mais sûrement vers des élections bâclées et chaotiques. Tout le monde semble en être conscient. Sauf peut-être le président de la Ceni, Daniel Mulunda Ngoy dont l’optimisme béat est devenu légendaire. «Les élections auront bel et bien lieu le 28 novembre», martelait-il le 21 septembre dernier à Lubumbashi au cours d’une entrevue avec des ambassadeurs africains. Mulunda avait cependant mis un bémol en relevant que la Ceni «a hérité d’un processus électoral confronté à plusieurs difficultés d’ordre logistique».

A Bruxelles, Djoli a indiqué que tout le matériel de vote sera déployé le 25 novembre, soit trois jours seulement avant le vote. "Un pari énorme", a-t-il reconnu. On devrait en fait parler de mission quasi-impossible dans cet immense pays de 2.345.000 km². Une «bonne partie» de ce matériel est en cours de déploiement dans les 63.000 bureaux de vote.

Violence préélectorale
Et si le casse-tête logistique auquel est confronté la Ceni n’expliquait pas tout ? En séjour en Afrique du Sud fin octobre dernier, Ngoy Mulunda avait déjà évoqué la possibilité d’un «découplage» des deux élections. Motif invoqué : les bulletins de vote pour l’élection des députés nationaux n’étaient pas encore imprimés. En revanche, soulignait-il, le problème ne se poserait guère pour l’élection présidentielle. Tout semblait donc baigner dans l’huile pour ce dernier scrutin. Que s’est-il donc passé ?

Depuis le mois de juillet, plusieurs affrontements ont opposé des militants de l’UDPS et ceux des partis alliés aux éléments de la police anti-émeutes assistés par les fameux «Pomba». Le climat de violence a pris une tournure d’une escalade dès le lancement de la campagne électorale, le 28 octobre. Des heurts ont eu lieu à Mbuji-Mayi, Kisangani, Kinshasa et Lubumbashi. Selon des sources onusiennes, 16 personnes ont peri à ce jour. Plusieurs militants de l’UDPS sont détenus dans les cachots de la capitale. Au cours d’un point de presse tenu le 2 novembre au siège de l’UDPS, Jacquemain Shabani Lukoo, secrétaire général de l’UDPS, déclarait que son parti «a assez supporté». En réaction, le 6 novembre, Tshisekedi a, depuis l’Afrique du Sud, appelé ses partisans à attaquer les prisons pour libérer les prisonniers.

De passage le 8 novembre au Conseil de sécurité à New-York, le patron de la Mission onusienne en RD Congo, Roger Meece, s’est dit «préoccupé quant à l’utilisation par certains leaders politiques congolais des messages incitant à la violence». Pour la petite histoire, Meece passe, à tort ou à raison, pour un "kabilophile". Lors de l’élection présidentielle de 2006, il assumait la fonction d’ambassadeur des Etats-Unis en RD Congo.

Mercredi 9 novembre, l’ONU emboîtait à son représentant à Kinshasa pour clamer à son tour ses «vives préoccupations» en soulignant que «ce climat de violences risquait de mettre en danger le processus démocratique». La Belgique, l’Union européenne et la France n’ont pas dit autre chose en stigmatisant le leader de l’UDPS et candidat à l’élection présidentielle. Une stigmatisation dénoncée unanimement via notemment le "Net" par une frange de l’opinion congolaise qui reproche à la «communauté internationale» de faire preuve de duplicité autant que de partialité.

Retour vers la crise de légitimité
Renvoyant les protagonistes dos à dos, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya est sorti de son silence au cours d’une conférence de presse qu’il a tenu le jeudi 10 novembre. Il a littéralement brandi le "carton jaune" en condamnant «les actes de violence qui frisent la barbarie pendant cette période de campagne électorale». L’archevêque de Kinshasa a par ailleurs fustigé l’«instrumentalisation» des jeunes dans la campagne électorale. «Comment ferions-nous confiance à des dirigeants incapables de protéger la population ?, s’est-il interrogé. Comment élire des gouvernants qui ne nous donnent pas de garantie de paix, de justice, de vérité et d’amour du peuple? De grâce, rassurez-nous, rassurez le peuple pour qu’il vous élise en âme et conscience.», a-t-il conclu.

Vendredi 11 novembre, en campagne à Kisangani, Tshisekedi est revenu à la charge en invitant ses partisans «à casser des prisons pour libérer des militants et à terroriser militaires et policiers.» Le même vendredi 11 novembre, le président de la Ceni a donné de la voix en menaçant «les auteurs des troubles pendant le processus électoral». Il dit avoir invité la Cour pénale internationale (CPI) «à venir se saisir de toute personne qui fait ce qui est contraire à la loi». Pour lui, «La violence a dépassé les bornes. Et c’est inacceptable».

Le report probable de l’élection présidentielle pourrait être motivé par la violence pré-électorale qui pourrait prendre une dimension imprévisible au lendemain du vote du 28 novembre. C’est en tous ce que pense un politologue joint lundi soir au téléphone à Kinshasa : «La RD Congo se trouve à la veille d’une grave crise de légitimité. Joseph Kabila va se proclamer vainqueur de l’élection présidentielle du 28 novembre grâce à la tricherie. Etienne Tshisekedi va contester les résultats. Pour prévenir l’affrontement, la communauté internationale tente de trouver une solution susceptible de désamorcer l’atmosphère de pré-guerre civile qui règne au pays. Il n’est pas exclu qu’on assiste à la mise sur pied d’une nouvelle transition...».

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