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lundi 20 février 2012

L’homme qui murmurait à l’oreille du "raïs"...

Congo Indépendant 
18/02/2012

Augustin Katumba Mwanke.
Images TV5
 
«Sic transit gloria mundi!», disaient les Romains. Traduction : Ainsi passe la gloire de ce monde. Augustin Katumba Mwanke (AKM) est mort. Qui l’aurait cru? Il s’en est allé, ô ironie du sort, tué dans l’avion dont il était l’heureux propriétaire, preuve de sa toute puissance. En l’espace d’une décennie, «AKM», comme l’appelaient ses très rares amis, a amassé plus d’argent qu’il ne pouvait en dépenser. Sa mission : faire du fric. Il contrôlait tout. Il était les yeux, les oreilles et sans doute le gardien du chèquier du «raïs», alias «l’autorité morale», alias «la haute hiérarchie», alias le «commandant suprême des Fardc, de la police nationale et de la garde présidentielle». On ne prête qu’aux riches, dit-on. 

Des anecdotes pullulent au sujet du disparu. En voici deux. Un jour, AKM déboule au service du protocole au Palais de la Nation. Il parcourt la liste des personnes devant être reçues par le "raïs". Il barre quelques noms de son propre chef. "Exécution", grommela-t-il en tendant le feuillet au préposé. Un autre jour, il surgit au cabinet du très falot Premier sinistre, pardon, Premier ministre Adolphe Muzito. Il s’empare de l’original ainsi que de toutes les copies d’un contrat signé quelques minutes auparavant avec une délégation venue de la Chine de Hu Jintao. Et s’en va!

Selon mon ami qui sait tout sur tout et presque tout sur rien à Kinshasa-Lez-Immondices, jamais champagne n’aura autant coulé dans le cercle du pouvoir à Kinshasa pour «célébrer» la disparition d’un homme. Il est vrai, dit mon ami, que celui qui a trouvé la mort le dimanche 12 février à l’aéroport de Kavumu à Bukavu, était perçu comme le véritable chef d’Etat de la République très très démocratique du Congo. L’Etat, c’était lui. Il faisait et défaisait les éminences tant et si bien qu’il avait plus d’ennemis que d’amis. Le "raïs" n’assumait que les apparences de l’imperium. Il était réduit au rang d’inspecteur des travaux achevés. 

Mon ami qui sait décidément tout me confie, à titre d’exemple, que «AKM» a été au centre des décisions de dernières élections. Non seulement, Il en était le pourvoyeur de fonds mais il suivait aussi le tripatouillage des résultats organisé en sa résidence acoquiné de ses deux larbins Daniel Ngoy Mulunda et Jacques Djoli. C’est lui qui décidait qui sera ou ne sera pas «honorable», «excellence» ou «ADG». L’homme ne faisait guère mystère de son ressentiment à l’égard des Occidentaux. En cause, des "promesses d’investissements pour la reconstruction non tenue", dit-on. Sa préférence étant les Israéliens où il se faisait régulièrement soigner, les « Sudaf » où il possédait tout un quartier qui porte son nom et les Chinois avec lesquels, il faisait des juteuses affaires. Sa mort est une perte difficile à évaluer pour le «raïs». Quoique, les cimetières, disent les sages, sont remplis des gens indispensables. Reste que Katumba emporte dans sa tombe certaines transactions conclues au nom de la République très très démocratique du Congo, connues de lui seul. 

Mauvaise langue, mon ami me dit : «As-tu constaté l’indécence de l’Amérique de Barack Obama qui n’a pas attendu plus de 48 heures après l’accident de Kavumu pour annoncer la reconnaissance officielle du «raïs» en tant que président de la République très très démocratique du Congo?» Voyant mon incrédulité, l’ami de me sermonner : «Tu es incorrigible! Je vois que tu as déjà oublié les propos de l’ex-sous-secrétaire d’Etat yankee aux Affaires africaines, Herman Cohen, qui avait décrété urbi et orbi que le "raïs" pouvait rester à son poste mais, en contrepartie, il devait virer les personnalités corrompues de son entourage». A l’époque, me suis-je souvenu, tous les regards étaient braqués sur «AKM», l’homme qui murmurait à l’oreille du "raïs".

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