12/03/2012
Récolte du manioc en Afrique.
DR
C’était la préoccupation numéro un du Forum mondial sur la sécurité alimentaire (Global Food Security Forum), qui a rassemblé des experts de l’agriculture et des acteurs de terrain, à Rabat, en fin de semaine dernière. Les Etats ont été appelés à soutenir leurs agriculteurs qui, jusqu’aux plus petits, se regroupent pour être plus forts et s’emparent des nouveaux outils à leur portée pour faire prospérer leur activité.
Premier Forum mondial sur la sécurité alimentaire : le nécessaire retour du politique
Le premier Forum mondial sur la sécurité alimentaire (Global Food Security Forum, GFSF) s’est ouvert mercredi 7 mars à Rabat, la capitale marocaine. Avec une idée force : les gouvernements doivent jouer pleinement leur rôle pour permettre à la production agricole de se développer, notamment en Afrique.
C’est le Maroc, fort de ses compétences en agronomie - mais aussi riche de ses immenses réserves de phosphates, qui a lancé ce premier forum mondial sur la sécurité alimentaire, puisqu’il est parrainé par l’office chérifien des phosphates, l’OCP.
Ce Forum se veut un événement de coopération sud-sud, où les pays du Nord seraient certes invités à proposer leur aide technique et financière, mais en fonction des besoins exprimés par les pays du Sud en matière de développement agricole.
Ces besoins sont immenses, en particulier en Afrique, où la productivité agricole n’est pas à la hauteur de son potentiel. Manque d’engrais, mauvaise gestion de l’eau, formation inadaptée des producteurs, tout cela s’ajoute à la nécessité d’adapter les variétés de manioc, de riz ou de maïs aux nouveaux aléas climatiques ou sanitaires. Les investissements nécessaires sont gigantesques, mais le financement de l’agriculture reste à définir pour les productions vivrières. Assurances ? Microcrédit ? Mutuelles ? En Afrique francophone, le mouvement coopératif commence à peine à prendre de l’ampleur - alors qu’il est très avancé en Afrique anglophone, c’est un héritage des colons blancs qui cultivaient la terre.
Si les agriculteurs doivent prendre leur part de l’initiative pour améliorer la productivité agricole, les gouvernements n’en sont pas moins rappelés à leur mission qui est de garantir la sécurité alimentaire à leur population. Grâce à des choix d’investissements dans les infrastructures, la recherche et la formation agricole. Les Etats d’Afrique de l’Ouest ont commencé à coopérer pour mutualiser leurs découvertes agronomiques. Ils coopèrent aussi désormais pour fournir à leurs voisins en situation de pénurie de l’aide alimentaire d’urgence : les premières céréales ouest-africaines sont entrées dans les rations que le Programme alimentaire mondial destine au Niger dans les jours qui viennent.
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