05/05/2012
En qualifiant d’appréciable la situation économique de la RDC à un mois du terme du PEG 2, le représentant résident du FMI à Kinshasa reçu en audience par le président de l’Assemblée nationale a laissé entrevoir de bonnes perspectives de poursuite de la coopération entre le gouvernement congolais et l’institution financière internationale
A un mois de clôture du programme signé en décembre 2009 entre le FMI et la RDC, Samir Jaja juge «appréciable» la situation économique de la RDC. Ce qui augure de bonnes perspectives pour la négociation d’un nouveau programme censé succéder au PEG 2. Le représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) à Kinshasa, Samir Jaja, a qualifié d’« appréciable » la situation économique de la République démocratique du Congo (RDC). C’était au sortir d’un entretien, jeudi 03 mai à Kinshasa, avec le président de l'Assemblée nationale congolaise, Aubin Minaku, au Palais du peuple.
«La situation économique est appréciable au niveau des structures macroéconomiques, notamment l'inflation jugée faible, la stabilité du taux d'échange et les dépenses sont sous contrôle», a-t-il précisé. S’agissant du programme en cours depuis décembre 2009 en faveur de l'accès au crédit, Samir Jaja a indiqué que les discussions seront reprises pour le conduire à son terme, d'ici à fin décembre 2012.
Le Programme économique du gouvernement (PEG 2), soutenu par la Facilité élargie de crédit du FMI et approuvé en décembre 2009, est censé avoir débuté le 1er juillet de la même année. La RDC y a tiré une tranche supplémentaire d’environ 80 millions Usd à chaque revue conclue au titre d'appui à la balance de paiement.
Alors que les trois premières revues semestrielles ont été jugées «satisfaisantes» par son Conseil d'administration, le FMI ne s'est pas encore prononcé sur l’évaluation de la quatrième revue portant sur la période allant de janvier 2011 à juin 2011. A ce propos, la RDC affirme que les principaux critères de réalisation quantitatifs du programme ont été respectés (avoirs intérieurs nets, avoirs extérieurs nets et crédits nets à l'Etat) tandis que les réformes structurelles ont été mises en œuvre pendant la période concernée.
«En raison du contexte électoral en RDC, le Conseil d'administration du FMI ne pouvait pas décider du sort de la 4ème revue du PEG 2. En principe, cette instance doit attendre la mise en place effective des institutions issues des élections présidentielle et législatives, notamment le gouvernement et le Parlement», expliquent des sources concordantes. Elles rappellent que l'Accord pour la Facilité élargie de crédit triennal en faveur de la RDC a été approuvé pour un montant équivalant à 346,45 millions de DTS, soit quelque 561,1 millions Usd, ou 65 % de la quote-part du pays au FMI.
Résumé du Peg 2
Pour rappel, c’est depuis le 11 décembre 2009 que le Conseil d’administration du FMI a approuvé aujourd’hui un accord triennal de 346,45 millions de DTS (environ 551,45 millions Usd) en faveur de la RDC au titre de la Facilité élargie de crédit. Le nouvel accord, mieux connu sous la dénomination de PEG 2 étalé sur la période 2009-2012, est destiné à aider les autorités à mettre en œuvre leur stratégie pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance ainsi que leur programme de réformes économiques. Les principales priorités sont les suivantes : assurer une croissance vigoureuse de l'économie, faire revenir l'inflation en dessous de 10%, renforcer la gestion des finances publiques, ramener la dette à un niveau viable et accélérer les réformes structurelles.
Le programme qui se termine en juin 2012 poursuit les objectifs suivants : une croissance moyenne du PIB réel de 5,5%; un taux d’inflation en fin de période de 9% d’ici 2012; des réserves brutes équivalentes à 10 semaines d’importations, aide non comprise, d’ici 2012; et la limitation du déficit extérieur courant (dons compris) à 25% du PIB en moyenne.
Ce programme comporte des réformes structurelles axées sur les objectifs suivants : une meilleure mobilisation des recettes intérieures par l’élargissement de la base d’imposition et l’amélioration de sa gestion ; le renforcement de la gestion des finances publiques par l’amélioration de la préparation, de l’exécution et de la responsabilité budgétaires ; la réforme de la banque centrale, en vue en particulier de rétablir l’indépendance de la Banque centrale du Congo et de renforcer son pouvoir de surveillance au moyen d’une assistance technique du Département des marchés monétaires et de capitaux du FMI ; le développement du secteur privé, notamment par la réforme des entreprises publiques, la rationalisation de la réglementation, la protection de l’investissement étranger et l’amélioration de la transparence dans la gestion des ressources naturelles.
Angelo Mobateli/Le Potentiel
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