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samedi 28 juillet 2012

Les "casques bleus" de l'ONU en première ligne dans l'est du Congo Kinshasa

LeMonde International.fr 
28/07/2012

Dans l'attente du déploiement d'une "force neutre" sans contours définis, décidée par les pays de la région à la mi-juillet, les rebelles congolais du Mouvement du 23 mars (M23) continuent leur avancée dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). 

Le M23 tient Bunagana, ville frontière avec l'Ouganda et couloir vers le Rwanda, et étend son contrôle dans la région de Rutshuru, ville où ses forces ont repris pied, avant d'avancer jusqu'au camp militaire de Rumangabo, et de tenter de percer vers Kibumba, la porte de Goma, capitale régionale. 

Sur sa route, le M23 trouve théoriquement les Forces armées de RDC (FARDC), l'armée régulière congolaise, et les casques bleus de la Mission de stabilisation des Nations unies (Monusco), qui se trouvent en "seconde ligne", mais se voient, de plus en plus, hissés en première ligne en raison de la volatilisation d'unités congolaises. Une mission de l'ONU dont la vocation est la stabilisation d'un pays supposé se relever d'un conflit n'est pas conçue comme une machine de guerre. Mais c'est dans un engrenage de combats que la situation entraîne à présent les casques bleus. 

"REPLIS TACTIQUES" 
Dans la région de Goma, les hélicoptères de la Monusco ont été utilisés à plusieurs reprises en quelques jours pour bloquer l'avancée des troupes rebelles du M23. Au sol, les casques bleus se sont trouvés confrontés à des "replis tactiques" des troupes congolaises si soudain qu'ils ressemblaient à des "effondrements locaux, inquiétants pour l'ensemble du dispositif", note un spécialiste des questions de sécurité dans la région, avec le résultat de placer les forces onusiennes face aux rebelles. Des coups de feu ont été échangés. La mission de l'ONU risque-t-elle de devenir un acteur du conflit ? 

C'est un "risque", analyse la même source. Mais dans l'est du Congo, où se joue un bras de fer entre le pouvoir congolais et celui du Rwanda voisin, qui apporte un "soutien direct" au M23, comme l'a montré un rapport du Groupe des experts des Nations unies, rendu public en deux temps en juillet, le risque est aussi un des éléments de la négociation. On se bat sur le terrain, avec des intensités limitées, les déclarations de Kinshasa ou Kigali sont belliqueuses, mais entre les deux capitales, circulent les émissaires. 

Un accord a-t-il une chance d'être trouvé, comme lors de la précédente rébellion, en mars 2009, qui avait débouché sur un texte ayant pour particularité de geler les combats et d'institutionnaliser l'influence du Rwanda sur l'Est congolais ? Cette fois, la situation s'y prête moins car la RDC se sent en meilleure position de négociation, notamment en raison de l'affaiblissement du soutien américain à Kigali. 

Le rapport qui implique le Rwanda dans l'aide au M23 avait d'abord été rendu public amputé de son annexe, exposant les éléments de preuve. Un blocage orchestré par Washington, selon plusieurs sources concordantes, au niveau des Nations unies, avec l'appui de la représentante américaine à l'ONU, Susan Rice. Le document a finalement été publié avec les noms des responsables militaires rwandais incriminés, signe de l'émergence d'une autre tendance au sein de l'administration américaine. 

Kigali réfute les éléments du texte, et affirme être en mesure d'en apporter les preuves. Mais le mal est fait. Le département d'Etat a annoncé la suspension de son aide militaire à ce pays, un allié dans la région, assurant que "les Etats-Unis se sont engagés au plus haut niveau pour demander avec insistance au Rwanda de cesser". 

TENSIONS AMÉRICAINES 
Ce changement d'attitude américain s'est produit dans un contexte de "tensions au sein de l'administration sur cette question", note une source bien informée aux Etats-Unis, qui précise que les "responsables qui protégeaient (le président rwandais) Paul Kagame ont de plus en plus de difficultés" à faire valoir leurs vues, face à ceux qui considèrent, notamment à la Maison Blanche, que la déstabilisation de la région des Grands Lacs à l'approche des élections américaines inclut le risque de voir l'administration actuelle accusée de complicité indirecte avec un mouvement rebelle dont l'activation a pour effet de jeter 260 000 personnes sur les routes. 

Cette première mesure américaine, en réalité, ne concerne à ce stade qu'un programme du département d'Etat, sans toucher à ceux du Pentagone, et bloque l'affectation d'une modeste somme de 200 000 dollars (environ 162 000 euros), comme le précise un communiqué du département d'Etat.

Mais dans la foulée, les Pays-Bas, un pays engagé dans le soutien au Rwanda mais devenu un bailleur de fond plus modeste avec le temps, a aussi annoncé la suspension d'une partie de son aide au Rwanda. 

"Ces mesures restent symboliques, elles n'ont pas d'effet pratique sérieux, mais elles ont le mérite de soulever le débat", analyse David Zounmenou, chargé de recherche sur la prévention des conflits à l'Institut d'études de sécurité (ISS). 

Seulement, le Rwanda n'est pas le seul acteur du conflit. Le pouvoir congolais, selon plusieurs observateurs, a aussi créé les conditions début 2012 pour le déclenchement de la rébellion. Le conflit dans l'est a l'avantage de " détourner l'attention " des élections frauduleuses de fin 2011, et des révélations au sujet de malversations d'ampleur dans le secteur minier, impliquant de hauts responsables de l'état ou leurs associés. 

Une solution à la poussée rebelle doit donc être régionale. Les 6 et 7 août, les onze pays de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), vont se pencher à nouveau sur la question de la "force neutre" qui pourrait être déployée à l'est de la RDC. 

Jean-Philippe Rémy (Johannesburg, correspondant régional)

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