26/08/2012
Cathédrale du Centenaire Protestant, à Kinshasa. 2010.
Les chefs de différentes confessions religieuses ont organisé, samedi 25 août à la Cathédrale du centenaire de Kinshasa, un culte œcuménique pour marquer la fin de la collecte des signatures de la pétition qu’ils ont initiée contre la guerre dans l’Est de la RDC. Sur l’ensemble du pays, au moins 10 millions de signatures ont été apposées au bas de ce document, qui devrait être transmis au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
Après avoir lancé et clôturé officiellement la collecte des signatures de cette pétition, les chefs des confessions religieuses se disent déterminés à aller jusqu’au bout de leur de leur démarche.
«La troisième étape consiste maintenant à quitter le pays et aller déposer la pétition au secrétaire général des Nations unies», a annoncé le Représentant légal de la communauté islamique en RDC, Cheik Abdallah Mangala.
Les chefs religieux, réunis jeudi 12 juillet à Kinshasa, avaient lancé cette pétition pour dire non à toute forme de négociation avec les «éternels criminels» en RDC, dont les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Ce dernier s’affronte aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) depuis début mai dernier au Nord-Kivu.
Dans ce document, ces chefs religieux, parlant au nom du peuple congolais, disent refuser toute tentative de balkanisation du pays. «Nous voulions tout simplement que le pays ne soit pas divisé et que le peuple congolais demeure uni», a souligné Cheik Abdallah Mangala.
Les initiateurs de cette pétition exigent aussi l’arrestation de tous les criminels recherchés par la justice internationale et la répression des crimes commis par le Rwanda en RDC.
En juin dernier, un rapport d’experts de l’Onu avait en effet accusé le Rwanda d’aider la rébellion du M23 dans l’Est de la RDC. Ce rapport avait depuis lors provoqué des sanctions contre Kigali. Les Etats-Unis, les Pays-Bas, l’Allemagne et Grande-Bretagne ont suspendu le versement de leur aide budgétaire au Rwanda en guise de protestation.
Mais, Kigali a toujours nié tout soutien aux rebelles du M23.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire