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mercredi 27 février 2013

«Kabila», Kagame, Museveni : Le trio infernal

Radio Okapi 
26/02/2013 

"Joseph Kabila", Yoweri K. Museveni
et Paul Kagame à Kampala.
Photo Reuters
 
Au Congo comme à l’étranger, les conversations dans les milieux congolais tournent autour du fameux «Accord cadre» signé le 24 février à Addis Abeba. Il faut espérer que «Joseph Kabila» aura un minimum de considération à l’égard de «son» peuple pour organiser une conférence de presse au cours de laquelle il aura à expliquer à l’opinion congolaise le bien-fondé autant que le coût des engagements qu’il a pris en son nom. Le locataire du Palais de la nation a pris l’habitude de traiter la population avec désinvolture. Rien de bien normal face à une masse indolente qui a perdu toute capacité d’indignation. 

Dans une déclaration faite le dimanche 24 février dans la capitale éthiopienne, à l’issue de la signature de cette convention internationale - que certains analystes interprètent déjà comme un «Pacte de non-agression» entre les Etats de la Sous-Région des Grands Lacs en général et le Burundi, le Congo-Kinshasa, l’Ouganda et le Rwanda en particulier -, Joseph Kabila a pris l’engagement d’appliquer «sans faille» les principes contenus dans ce "traité". Il a invité les autres Etats signataires à suivre son «exemple». 


Et pourtant. Le texte qui vient d’être signé à «Addis» ne contient aucun élément novateur. Bien au contraire. Ce document rappelle vaguement l’Accord de cessez-le-feu conclu fin juillet 1999, à Lusaka, en Zambie, par les mêmes acteurs. L’objectif était quasiment le même : la paix, la sécurité, la réconciliation nationale, l’instauration d’un nouvel ordre politique fondé sur la démocratie et le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. L’Accord signé à «Addis» pourra-t-il réussir là où celui de Lusaka a connu une fortune peu glorieuse ? Une «force neutre» pourra-t-elle restaurer la paix dans la partie orientale du Congo là où les 17.000 hommes de la Mission onusienne de « stabilisation » au Congo a lamentablement échoué ? Rien n’est moins sûr. Pourquoi ? 

Après l’assassinat du président burundais Melchior Ndadaye en octobre 1993 et la guerre civile rwandaise en 1994 ayant abouti par la prise du pouvoir à Kigali par le FPR (Front patriotique rwandais), le territoire zaïro-congolais est devenu une sorte réceptacle des groupes armés rwandais (FDLR), burundais (CNDD, FNL) et ougandais (LRA, ADF/ALU). Ce phénomène s’est amplifié lors de la guerre dite de «libération» menée par les armées rwandaise et ougandaise. Le 17 mai 1997, celles-ci installaient Laurent-Désiré Kabila au pouvoir à Kinshasa. Le 16 janvier 2001, LD Kabila est décédé dans des circonstances non-élucidées à ce jour. Avant sa disparition, « Papa Kabila », devant contrer les forces de ses ex-alliés, avait distribué des armes non seulement à des groupes armés étrangers mais aussi aux nationaux répondant à la douce appellation de «Forces d’autodéfense populaire» ou «patriote-résistants Maï Maï». Le successeur de Mzee, en digne "héritier", a continué à assurer la «logistique» de ces combattants. 

« Nous n’avons pas fait cette guerre pour rien ! ». Qui parle ? Yoweri Kaguta Museveni. Il a tenu ces propos au lendemain de la rupture de la «coopération militaire» entre LD Kabila et ses ex-mentors rwandais et ougandais (Voir le documentaire «L’Afrique en morceaux – La tragédie des Grands Lacs»). C’était fin juillet 1998. Cela pourrait paraître caricatural. Il reste que c’est la vérité : Depuis le 17 mai 1997 à ce jour, l’ex-Zaïre, rebaptisé Congo démocratique, est considéré comme un «butin de guerre» par les potentats rwandais et ougandais. « Joseph Kabila » qui joue ici le rôle de marionnette ne dit pas autre chose : «(…). Nous, nous nous sommes battus contre lui (Ndlr : Mobutu Sese Seko) les armes à la main, au péril de notre vie» (Voir J.A n°2115 du 24.07.2001). Considère-t-il la fonction présidentielle comme une "juste rétribution" pour les "sacrifices" consentis? 

L’avenir proche établira que l’Accord signé à Addis Abeba n’est ni plus ni moins qu’un catalogue de bonnes intentions. La pacification de la Région des Grands Lacs reste et restera un vœu pieux aussi longtemps que l’Ougandais Yoweri Kaguta Museveni et le Rwandais Paul Kagame trôneront à Kampala et à Kigali avec la conviction qu’ils sont «invincibles» et investis de la «mission» d’asservir les autres peuples de la Sous-Région. 

De même, la présence de « Joseph Kabila » à la tête de l’Etat congolais constitue un obstacle pour la promotion d’un Etat où règne la primauté du droit. Son système politique ne peut jouir de la pérennité que dans un Etat de non-droit. Réformer l’armée, la police et les services dits de sécurité équivaudrait à saper les piliers du «système Kabila». Cet homme a peur de la démocratie. Il a peur des droits de l’Homme. Il a peur du pluralisme politique et du débat démocratique. Kagame et Museveni mêmement. 

La paix et la sécurité dans la sous-région des Grands Lacs sont prises en otage par un "trio infernal" de chefs d’Etat voyous. L’Accord signé à Addis Abeba a de fortes chances de rejoindre celui de Lusaka au «cimetière» de bonnes intentions de la communauté internationale. Et ce aussi longtemps que les peuples frères du Congo-Kinshasa, de l’Ouganda et du Rwanda ne prendront la ferme résolution de mettre fin à ce cirque. 
Baudouin Amba Wetshi

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