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mardi 4 juin 2013

L'ivoire, facteur d'instabilité en Afrique centrale

LE MONDE 
03.06.2013
Par Laurence Caramel 

Prise d'ivoire faite à des braconniers en République démocratique du Congo, en juillet 2012
TYLER HICKS/NYT-REDUX-REA/TYLER HICKS/The New York Times-REDUX-REA

Le massacre des éléphants n'est plus seulement le problème des défenseurs des animaux, il inquiète désormais au plus haut niveau les institutions internationales et les gouvernements, qui y voient une menace pour la stabilité de l'Afrique centrale.



Jeudi 30 mai, à Marrakech, en marge de l'Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) à laquelle assistent les ministres des finances du continent, le président de la BAD, Donald Kaberuka, associé à l'ONG WWF, a proposé un plan d'action global.
"Le problème n'est pas simplement environnemental. La violence et les ravages menacent la paix et l'Etat de droit, les revenus du tourisme et d'autres utilisations de la faune et de la flore sauvages dans plusieurs pays africains, ainsi que plusieurs communautés, parmi les plus pauvres. (...) Le trafic d'espèces entrave les efforts gouvernementaux de lutte contre d'autres commerces illicites, d'armes et de drogues. Il alimente le crime et la corruption et compromet la sécurité régionale", affirme la Déclaration de Marrakech qui sera adressée à tous les pays membres de la BAD
Dans l'immédiat, M. Kaberuka a demandé aux ministres des finances présents de renforcer les contrôles des services douaniers qui sont aux avant-postes pour démanteler les réseaux de contrebande.

La veille, un rapport du secrétariat général des Nations unies remis au Conseil de sécurité s'alarmait des liens entre braconnage et "réseaux criminels, voire terroristes, qui menacent la stabilité de l'Afrique centrale". Le Cameroun – qui doit désormais avoir recours à l'armée pour sécuriser ses parcs dans le nord du pays –, la Centrafrique, le Tchad et le Gabon sont considérés comme les plus vulnérables.

RENFORCER LES MOYENS DE LUTTE ANTI-BRACONNAGE
"Il est probable que le trafic d'ivoire constitue une source importante de financement pour les groupes armés, précise le document en citant l'exemple de l'Armée de résistance du Seigneur. Les braconniers utilisent des armes de plus en plus puissantes. Certaines pourraient provenir de Libye."

A Marrakech, le plan de lutte mis en avant par la BAD recommande notamment de renforcer les moyens accordés aux forces de lutte anti-braconnage, de veiller à la stricte application des lois et d'alourdir les peines encourues par les trafiquants.

En soi, ces idées ne sont pas nouvelles. Le diagnostic comme les remèdes sont connus depuis longtemps et il existe déjà un plan d'action pour l'éléphant africain adopté en 2010 et doté de 600 000 dollars (460 000 euros) versés par la Chine, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Afrique du Sud. Mais "il faut maintenant obtenir un engagement au plus haut niveau qui seul permettra d'endiguer cette crise", explique Jim Leape, directeur du WWF International.

Environ 30 000 éléphants ont été tués en 2011, soit près de 8 % du total des populations d'Afrique. Le nombre d'éléphants tués est en constante augmentation depuis 2006 et atteint un niveau sans précédent depuis l'instauration en 1989 du moratoire sur le commerce de l'ivoire.

Lire : Le commerce d'ivoire, qui menace les éléphants d'Afrique, a triplé en quinze ans 

Le Gabon, qui a perdu 60 % de ses populations d'éléphants depuis dix ans, a déjà répondu présent. A Marrakech, le président Ali Bongo Ondimba a suggéré la création d'une force d'intervention d'urgence pour agir dès qu'un braconnage massif se produit dans un pays. Mi-mai, les gardes des parcs nationaux gabonais avaient été envoyés en renfort en Centrafrique pour défendre le parc national de Dzanga-Sangha, cible d'une attaque.

"LE TRAFIC D'IVOIRE EST UN MONSTRE À DEUX TÊTES"
"Il est important de pouvoir intervenir avant que la situation ne soit hors de contrôle. Sinon, nous savons que le risque est grand d'entrer dans une spirale qui aboutit souvent à la création d'une nouvelle zone de conflit", analyse le directeur des parcs nationaux du Gabon, Lee White. 
Le Gabon propose aussi de renforcer la coopération entre les agences nationales de protection de la faune pour former et donner plus de moyens aux écogardes des pays les plus fragiles, telle la Centrafrique.

Enfin, il suggère la création d'un fonds de soutien pour les veuves et les orphelins de ces gardes. "Les trafiquants deviennent de plus en plus agressifs et n'hésitent plus à tuer les rangers qui se mettent en travers de leur chemin", poursuit Lee White, qui évalue le coût de l'ensemble de ces actions à 15 millions de dollars par an.

Le président gabonais, qui travaille avec le prince Charles pour faire avancer l'agenda international de la lutte contre le trafic d'espèces sauvages, a annoncé leur démarche commune pour que le sujet soit abordé lors des prochaines Assemblées annuelles de l'ONU en septembre, à New York. Mais, comme l'a rappelé Jim Leape, "le trafic d'ivoire est un monstre à deux têtes. S'attaquer aux braconniers ne suffira pas si, dans le même temps, on ne s'attaque pas aux pays qui offrent un débouché à ce commerce. A commencer par la Chine".

Lire : Policiers et défenseurs des éléphants s'allient contre le trafic d'ivoire

Laurence Caramel

L'Asie, principal débouché
Habitat : L'aire de répartition des éléphants représente aujourd'hui 15 % du continent africain contre 26 % en 1995.
Population  : 20 % des pachydermes vivent en Afrique centrale. ll restait 65 000 individus en 2007, date de la dernière estimation.
Marchés : La Chine et la Thaïlande sont les deux plus importantes destinations du trafic d'ivoire.

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