"La malaria peut être vaincue à court terme"

7sur7.be
03/04/14

© belga.

Il reste possible d'encore réduire fortement d'ici la fin de l'année prochaine le nombre de décès "non nécessaires" causés par la malaria, a affirmé jeudi le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, devant plusieurs chefs d'Etat africains présents à Bruxelles et qui ont dressé le bilan de la lutte contre le paludisme dans leur propre pays. 

"Depuis le lancement des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD, en 2000, ndlr), nous avons vu que la lutte contre la malaria est un bon investissement qui sauve des vies et accélère le progrès économique", a affirmé M. Ban lors d'un événement organisé en marge du 4ème sommet UE-Afrique par la Commission de l'Union africaine (UA) et l'initiative "Roll Back Malaria" (RBM, "Faire reculer le paludisme").  

L'un de ces huit objectifs, à atteindre d'ici 2015, vise à combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies responsables de centaines de milliers de morts, principalement dans les pays les plus pauvres. 

"Nous aurons presque zéro mort causée par la malaria à la fin de l'an prochain, me disent mon conseiller spécial et les experts", a ajouté M. Ban devant quelque 150 dirigeants de pays en développement et de donateurs, dont la présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, ainsi que les chefs d'Etat du Libéria, du Mozambique, du Ghana, de Tanzanie et des Comores, Ellen Johnson Sirleaf, Armando Guebuza, John Dramani Mahama, Jakaya Kikwete et Ikililou Dhoinine. 

"Maintenant, le moment est critique (...). Nous pouvons atteindre de grands résultats en tirant les leçons que nous apprises - y compris l'importance critique de maintenir les investissements en matière de santé en haut de l'agenda international du développement. J'appelle tous les partenaires à contribuer à des interventions en faveur de la santé maintenant, qui épargneront des coûts et des vies à l'avenir", a poursuivi le secrétaire général de l'ONU. 

Selon lui, les interventions à large échelle contre la malaria ont permis de sauver en dix ans 3,3 millions de personnes dont 90% d'enfants. 

Mais en dépit de ces efforts, "un enfant meurt encore dans le monde presque toutes les minutes du paludisme", a déploré le président tanzanien, qualifiant la malaria de l'"un des principaux tueurs" de notre population. 

Mme Dlamini-Zuma a pour sa part rappelé que la prévention était moins coûteuse que d'essayer de traiter une personne souffrant de malaria. 

A la fin de son discours, M. Ban a reçu ce qui reste l'un des meilleurs moyens de prévention contre le paludisme, une moustiquaire, des mains du représentant du RBM, le Belge Hervé Verhoosel, avant son prochain déplacement en Afrique. Le secrétaire général des Nations unies sera en effet présent lundi prochain au Rwanda pour les commémorations du 20ème anniversaire du génocide de 1994, qui a fait quelque 800.000 morts, selon l'ONU. Source: Belga