18/07/2014
Par Clarisse Juompan-Yakam
À 26 ans, Serge Kakudji se produit dans les plus grands opéras. © Serge Kakudji |
Le contre-ténor congolais a fait l'unanimité au Festival d'Avignon. Il y présentait une oeuvre à la croisée du baroque et des sonorités africaines.
Décidément, le Festival d'Avignon lui réussit. Sept ans après le succès de Dinozord, de son compatriote et chorégraphe Faustin Linyekula, le contre-ténor congolais Serge Kakudji remet ça : quatre standing ovations pour les quatre représentations de Coup fatal, son "ballet-concert", à l'affiche du 5 au 8 juillet.
Orchestré avec la complicité des Belges Fabrizio Cassol et Alain Platel, respectivement saxophoniste et chorégraphe, et interprété par 13 musiciens et danseurs kinois, "Coup fatal" fusionne baroque européen, rumba congolaise, rock et jazz, transcendant les genres et les époques. De l'avis des critiques, c'est grâce à Serge Kakudji que la magie opère. Sa voix céleste relie subtilement deux mondes musicaux, effaçant les accents européen et africain pour ne laisser entendre qu'une musique internationale.
À 26 ans, désormais intégré au cercle très fermé des voix les plus recherchées, il chante dans les grandes maisons lyriques, comme l'Opéra de Paris. Coup fatal était son idée, et il n'est pas peu fier de rappeler le succès rencontré au Burgtheater de Vienne, ville pourtant musicalement très conservatrice. Le public viennois porterait-il depuis un nouveau regard sur les Africains ? Kakudji est prêt à le jurer. Après le Festival d'Avignon, Coup fatal se jouera en Italie, en Allemagne et en Belgique.
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