28/07/2014
Eugène Diomi Ndongala, en octobre 2011. AFP PHOTO / JUNIOR D.KANNA |
Une amende de 20 millions de dollars ! Voilà ce qui est demandé à Eugène Diomi Ndongala. L'opposant congolais n'en a pas fini avec la justice. Le leader du parti Démocratie Chrétienne avait été condamné, en mars, à dix ans de prison pour viol sur mineures. Une procédure dénoncée comme politique par son parti, ses proches et ses avocats. Après le pénal, les deux victimes ont décidé d'intenter une procédure au civil en demandant des dommages et intérêts de dix millions de dollars chacune, soit vingt millions en tout. L'audience est prévue le mercredi 30 juillet, devant le tribunal de grande instance de Kinshasa.
Joint par RFI, Freddy Kita, secrétaire général du parti Démocratie Chrétienne considère que cette nouvelle procédure pourrait être une vengeance du pouvoir contre les carnets politiques que le prisonnier écrit encore sur Internet. Pour lui, les autorités cherchent la mort civile d'Eugène Diomi Ndongala pour qu'il paye toute sa vie son opposition.
« Ces deux filles, soi-disant victimes, sont utilisées par monsieur Kabila lui-même qui est décidé à le mettre vraiment à genoux et à le tuer à petit feu. C’est juste pour le faire taire définitivement. C’est une façon de dire à l’opposition : 'faites attention, ne vous opposez pas à moi sinon vous allez risquer le même sort que monsieur Diomi' », a-t-il déclaré.
« Aujourd’hui, monsieur Kabila vient de signer, encore une fois, la deuxième mort de monsieur Ndongala », s’est insurgé le secrétaire général du parti Démocratie Chrétienne, Freddy Kita.
Démocratie Chrétienne a demandé officiellement à la France, la Belgique et au Parti socialiste français de protester et de mettre la pression sur Kinshasa.
En attendant - selon nos informations - à l'audience, les avocats devraient notamment attaquer sur des questions de droit, entre autres sur des textes qui rendraient cette nouvelle procédure impossible.
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