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mercredi 8 avril 2015

L’Elysée déclassifie ses archives sur le génocide au Rwanda

Le Monde 
08/04/2015 
Par Cyril Bensimon

Des photos de victimes du génocide rwandais au 
Kigali Genocide Memorial Centre, le 5 avril 2014. 

Symboliquement, l’annonce est forte. Sa portée pour la connaissance de l’histoire et l’apaisement des relations entre la France et le Rwanda demeure en revanche encore largement inconnue. En annonçant le 7 avril, vingt et un an jour pour jour après le déclenchement du génocide des Tutsi, la déclassification des archives de la présidence sur le Rwanda pour la période allant de 1990 à 1995, François Hollande fait un geste de transparence. Il est salué par principe par les associations de rescapés, les historiens et les organisations non gouvernementales mobilisées sur le sujet. 

« Cela fait près d’un an que la décision avait été prise, mais il fallait jeter un œil sur leur contenu avant de rendre ces archives consultables », indique une source à l’Elysée, qui précise qu’« aucune pièce n’a été retenue ». Selon elle, ce sont environ 80 documents classés « confidentiel défense » – des notes de l’état-major particulier de François Mitterrand, de la cellule diplomatique de la présidence, des conseils restreints de défense, de réunions ministérielles ou de contexte – qui seront désormais ouverts à ceux qui en feront la demande auprès des archives nationales. 


Intérêt double 
Dans l’entourage de François Hollande, on estime que cette décision, préparée dans le secret, a un double intérêt : tout d’abord, elle doit permettre de faciliter et d’accélérer le travail des historiens qui pouvaient se retrouver face à des dossiers entièrement placés sous le sceau du secret en raison d’un seul document confidentiel ; ensuite et surtout, « elle permet de battre en brèche les théories conspirationnistes ». Nulle révélation majeure n’est à attendre sur les événements les plus controversés de ces cent jours d’enfer qui ont coûté la vie à 800 000 Rwandais entre avril et juillet 1994, massacrés parce qu’ils étaient tutsi ou parce qu’ils s’opposaient au carnage. 

« Au fil de ces archives, on constate le sentiment anti-Front patriotique rwandais [la rébellion de l’époque dirigée par Paul Kagame, aujourd’hui au pouvoir], les erreurs d’appréciation qui ont été faites, mais que l’idée de l’opération “Turquoise” [lancée en juin 1994 par la France] n’était pas de protéger l’exfiltration de l’ancien régime et qu’il n’y a jamais eu de complot caché », avance une source à l’Elysée. Dans les faits, une bonne partie, si ce n’est la totalité de ces documents, circule sur Internet. La France a par ailleurs, au fil des années, déclassifié des milliers de notes officielles, notamment pour la mission d’information parlementaire présidée par Paul Quilès en 1998. 

Les éléments aujourd’hui les plus attendus sont ceux des services de renseignement. « Un travail similaire a été engagé aux ministères de la défense et des affaires étrangères. Il devrait aboutir dans les prochaines semaines ou dans les prochains mois », indique l’Elysée. Toute la question est désormais de savoir si l’ouverture de ces archives sera totale ou partielle. Si quelques documents venaient à conserver leur confidentialité, les soupçons et les accusations perdureront. « Des questions de fond se posent sur le fonctionnement des militaires français, sur les livraisons d’armes au régime en place jusqu’en 1994, sur le fonctionnement de l’opération “Turquoise” », souligne le chercheur Rémi Korman, doctorant en histoire à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, qui considère cependant qu’« il n’y a pas de révolution à attendre des archives françaises ». 

Pacification des relations ? 
La démarche de l’Elysée contribuera-t-elle en revanche à la pacification des relations avec le Rwanda ? Il est encore trop tôt pour le dire. Il y a un an, alors que celles-ci semblaient en voie de réchauffement après la première condamnation pour génocide d’un Rwandais réfugié en France, Paul Kagame avait provoqué un nouveau refroidissement en raison de propos tenus dans l’hebdomadaire Jeune Afrique. A la veille de l’ouverture des commémorations du 20e anniversaire du génocide, le président rwandais avait dénoncé « le rôle direct de la France dans la préparation politique du génocide » et sa « participation à son exécution même ». 

Si Nicolas Sarkozy avait évoqué « une forme d’aveuglement » de la France au Rwanda et contribué à « réduire le contentieux », selon les mots de M. Kagame dans un nouvel entretien à Jeune Afrique, François Hollande ne semble pas prêt à présenter des excuses officielles. Par ailleurs, entre les autorités des deux pays, un nouveau sujet de friction est apparu. Alors que Paris et Washington défendent les principes de l’alternance, Paul Kagame est désormais en campagne pour sa réélection en 2017. 

Voir aussi (video)

Génocide au Rwanda : pourquoi la France joue-t-elle la transparence ?

Rwanda : Paris ouvre les archives du génocide

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