29/06/2015
La première lecture faite sur les consultations à l’Equateur c’est leur forme organisationnelle pour la seule raison qu’elles ont connu une préparation sans faille.
En effet, rentré à Mbandaka le mardi 16 juin dernier au terme d’une mission officielle bouclée à Kinshasa pour le compte de mêmes consultations avec le chef de l’Etat Joseph Kabila, le Gouverneur intérimaire de l’Equateur, a réussi à mettre en place un bureau technique devant réaliser lesdites consultations populaires à l’Equateur.
Les cerveaux moteurs de cette structure organisationnelle étaient Joseph Wandata, Directeur de cabinet provincial de cabinet du Gouv’ a.i ainsi que le Directeur provincial de l’ANR. Mercredi 17 juin, le Gouverneur intérimaire avait convié à une rencontre, les membres du Gouverneur provincial et ceux du conseil de sécurité provinciale peu avant d’entamer à recevoir les forces vives de l’Equateur. Pour tout dire, l’agenda des consultations aura été surchargé au cours des journées de jeudi 18 et vendredi 19 juin 2015 dans le cadre du Centre de formation de l’EPSP/Equateur qui les abritait.
Les protestants se sont dits ouverts au dialogue, car représentant, pour eux, la seule voie naturelle pour trouver des solutions là où il y a des problèmes. « Au nom de la paix, le dialogue doit avoir lieu », ont-ils soutenu. Quant aux Kimbanguistes et les musulmans, on note qu’ils ont adopté la même attitude que les protestants. C’est dans cet ordre d’idées que le Kimbanguiste De Gaule Kabemba qui conduisait la délégation précisera que c’est sous l’arbre à palabre national en tant qu’Africains, que les différends peuvent trouver solution tandis que les musulmans sous l’impulsion de leur Imam, ont promis de prier au cours de ce mois de Ramadan pour que l’initiative du chef de l’Etat connaisse une fin heureuse.
Après la série des églises dites traditionnelles, les églises de réveil de tendance dénominationelles et non dénominationelles ont suivi ainsi que le Ministère chrétien du combat spirituel, CIFMC. Pour les dénominationnelles, sous la conduite de l’Evêque Kuenzongo, avec les cinq délégués, le dialogue est une voie obligée. Ce son de cloche a été également entendue du coté des non dénominationnelles et le CFMC. De leur côté, la société civile de l’Equateur dans diversité : SOCIPEQ, NSCC ainsi que la Dynamique et intégration chrétienne avaient, toutes, des positions partagées. C’est ainsi que pour Fabien Mangunza, président de la SOCIPEQ, « ce dialogue n’est pas opportun car, les dernières concertations politiques avaient déjà proposé de solutions à beaucoup de questions pour la bonne marche du pays.
C’est ainsi que pour lui, il faudra avant tout procéder par l’application de leurs résolutions qui risqueraient de demeurer à jamais lettres mortes. Pour la nouvelle société civile congolaise, NSCC, dont Torro Mbangu est président provinciale et porte-parole du groupe, ledit dialogue est inopportun. Seul le regroupement Dynamique d’intégration que pilote Loleka soutient à bras le corps le dialogue au regard, surtout, des différentes contraintes qui entourent le calendrier électoral global. Quant à eux, les opérateurs économiques dont la FEC, COPEMECO et I’ANEP sous la conduite du responsable de la FEC, sont pour le dialogue en vue d’une paix devant favoriser un climat serein des affaires en RD-Congo.
Cette première journée des consultations avait connu une centaine d’acteurs avant de chuter par le Conseil provincial de la jeunesse et la Coordination des étudiants de l’Université de Mbandaka et des Instituts supérieurs de la place. Selon ces derniers intervenants, l’avenir leur appartient naturellement et qu’il faudra qu’ils bénéficient d’un environnement sain et bon à vivre. De là, prendre fait et cause pour la tenue du dialogue n’a été qu’un pas vite franchi. Vendredi 19 juin 2015, l’église catholique est revenue à de bons sentiments à travers une délégation conduite par l’Abbé Hilaire Ndjondjo.
Selon cette délégation qui est restée dans la logique tracée par la Conférence épiscopale nationale du Congo, CENCO, l’on doit s’en tenir au fond et la lettre de la Constitution et qu’il n’est pas question d’un quelconque glissement. Les partis politiques de la Majorité, eux, par le biais de Jean-Marie Lileko, leur porte-parole, le dialogue est une voie de salut obligée si l’on doit préserver la paix et la cohésion nationale.
Iyafe Lokenge & Carolline Ndoba/Pool Malebo
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