11/09/2015
Propos recueillis par Laurence Caramel (envoyée spéciale, Abidjan)
L’économiste Thomas Piketty, dont le dernier ouvrage, Le Capital au XXIe siècle (Seuil, 2013), est devenu un best-seller mondial, avoue mal connaître l’Afrique. Et s’il a cherché à s’y intéresser dans le cadre de son travail sur les inégalités, il a rapidement été contraint de rabaisser ses ambitions. Faute de statistiques ou d’accès à des données jalousement tenues secrètes par des gouvernements.
Le blâme ne doit pas seulement être porté sur les Etats africains. Les multinationales qui opèrent sur le continent publient rarement les bénéfices qu’elles y réalisent et les impôts qu’elles paient. Pour Thomas Piketty, « l’Europe, au lieu de se donner bonne conscience avec des flux d’aide au développement », devrait contraindre les multinationales à cet exercice de transparence. Cette opacité générale mine la confiance en l’Etat en même temps qu’elle le prive de ressources indispensables au développement. Il s’en est expliqué lors des Débats du « Monde Afrique » organisés les 10 et 11 septembre à Abidjan.
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