11/12/2015
par Jean Baptiste Kongolo
A ce jour, personne n’est en mesure de prédire avec exactitude ce qui pourra se passer au cours et/ou à la fin de l’année 2016 au Congo-Kinshasa. Ces incertitudes sont justifiées et alimentées par le silence ambigu et suspect du Président de la République sur son sort à l’expiration de son dernier mandat. Tandis que l’opposition et plusieurs organisations de la société civile invoquent de plus en plus l’application de l’article 64 de la Constitution, en cas d’un forcing dans le mur en béton de la Constitution qui limite le nombre(2) et la durée (5 ans) du mandat présidentiel, dans le camp du pouvoir, c’est la tolérance zéro contre quiconque parle de l’alternance.
Oubliant le devoir de réserve que lui impose son statut de magistrat, en matière politique, le Procureur Général de la République, M. Flory Kabange Numbi, a préféré joindre sa voix à toutes celles des ténors de la majorité présidentielle pour intimider les prélats de l’Église catholique qui n’ont fait que leur devoir de citoyens et de pasteurs consistant à éclairer leurs fidèles sur un sujet qui engage l’avenir de toute la nation.
Dans cette analyse, les lecteurs découvriront d’une part, qu’il n’est pas interdit à un citoyen, soit-il homme de Dieu, de s’exprimer sur des questions temporelles et d’autre part, ce qui justifie le comportement zélé du Procureur général de la République. Grâce à cette analyse, ce haut magistrat apprendra pour une fois ou du moins pour le reste de sa carrière, à mettre sa langue dans sa poche en se souvenant d’observer le devoir de réserve.
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