Desc-Wondo
05/08/2016
Le 24 juillet 2016, le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), M. Corneille Nangaa, a accordé une interview au journal Afrique de TV5MONDE. Au cours de cette interview, le président de la CENI a de nouveau réaffirmé l’impossibilité d’organiser l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels au regard des contraintes techniques liées à l’opération de révision du fichier électoral. « Nous avons besoin de beaucoup de temps, de plus de temps… », répète-t-il, sans jamais préciser exactement de combien de temps il s’agit[1].
Le décryptage que nous proposons ici s’attache à analyser les arguments techniques avancés par le Président de la CENI qui, il convient de le souligner dès le départ, s’est montré mal à l’aise et peu sûr de ses propos au cours de l’interview reprise à la fin de cette analyse. Ce décryptage essaie, à partir des déclarations du Président de la CENI, des activités préélectorales en cours et/ou de la comparaison de leurs durées avec celles des mêmes activités réalisées en 2005 et 2011, de montrer comment le calendrier non officiel de la CENI s’accorde une élasticité qui n’a rien à voir avec les prétendus délais techniques incompressibles. Sans minimiser les défis techniques, on a l’impression que tout est fait pour atteindre à tout prix des délais annoncés à l’avance (16 mois et 1 jour pour la révision du fichier électoral), mais qui ne correspondent pas forcément à des durées techniquement incompressibles que, par ailleurs, la CENI peine à justifier de manière incontestable par la publication d’un calendrier électoral y afférent.
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