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mardi 12 avril 2011

Sécurité des musiciens à l’étranger : Wemba plaide chez Boshab

Congo Independnat
12/04/2011
Jules Shungu Wembadio, alias "Papa Wemba".
Photo d’archives

Le président de l’Assemblée nationale congolaise, le PPRD Evariste Boshab, a reçu, samedi 9 avril, le chanteur Jules Shungu Wembadio, alias Papa Wemba. La protection des musiciens congolais se produisant en Europe était au centre de l’entretien. Depuis quelques années, une sorte de «guérilla» oppose des activistes de la diaspora congolaise aux artistes musiciens congolais de passage à l’étranger. Les productions annulées pour cause de désordre et d’insécurité ne se comptent plus notamment à Bruxelles, Londres et Paris. Koffi Olomide, Tshala Muana, Papa Wemba, JB Mpiana, Fally Ipupa en ont fait l’amère expérience. Les activistes reprochent aux musiciens de se comporter en «griot» en chantant les louanges de "Joseph Kabila" et de son "régime criminel" d’une part et de l’autre d’exhiber leurs danseuses en "petites tenues". «Les artistes ne font que leur travail», rétorquent les musiciens. A Bruxelles, le chanteur Zico Man, alias Dalaï Lama, a opté pour un «dialogue franc» entre les parties. Il craint que la démarche de Wemba n’ait pour effet que de jeter l’huile sur le feu.

«L’artiste-musicien Jules Shungu Wembadio a sollicité du président de l’Assemblée nationale, Evariste Boshab, la protection des musiciens congolais qui se produisent souvent en Europe», rapporte une dépêche de l’Agence congolaise de presse datée 11 avril 2011. Wemba a fait part au numéro un de la Chambre basse l’insécurité à laquelle font face les musiciens qui se rendent à l’étranger. Selon lui, ceux-ci «sont victimes des actes des barbaries». Le "chef coutumier du village Molokaï" n’a pas hésité à pointer un doigt accusateur en direction «des compatriotes vivant en Europe et appelés communément «Bana Congo». «Le président de l’Assemblée nationale a apaisé les inquiétudes de Papa Wemba, en lui promettant de peser de tout son poids pour mettre fin à cette situation qui n’honore nullement le peuple congolais et la RDC», souligne la dépêche.

«Victimes collatérales»
Le conflit qui oppose des activistes de la diaspora congolaise - représentés par le groupe de pression «Bana Congo» - aux artistes-musiciens de passage en Europe ou en Amérique est une des illustrations du désamour existant entre la grande majorité des Congolais de l’étranger et le régime kabiliste, qualifié de «pouvoir d’occupation». Les «Bana Congo» ont, en effet, vu le jour en juin 2004 à Bruxelles au lendemain de l’occupation de la ville de Bukavu par le général Laurent Nkunda et et son acolyte le colonel Jules Mutebusi. La gestion de cette crise par les autorités de Kinshasa n’a pas été du goût des «combattants». Pour eux, l’actuel chef d’Etat n’est rien qu’un complice des "occupants au service du Rwanda". Depuis l’attaque du chef-lieu du Sud Kivu, la côte de popularité de «Kabila» n’a cessé de dégringoler. L’assassinat du défenseur des droits humains Floribert Chebeya Bahizire, le 1er juin 2010, et le "suicide" le 2 octobre, de la même année, du Bruxellois Armand Tungulu Mudiandambu dans un cachot de la garde
prétorienne de "Kabila", ont servi de goutte d’eau qui fait déborder la vase. Les artistes-musiciens sont les «victimes collatérales» d’un combat aux enjeux plus politiques que…musicaux. L’affaire a pris une telle dimension internationale que l’hebdomadaire parisien «Jeune Afrique» n°2620, daté du 27 mars au 2 avril 2011, a mené une enquête sur le sujet sous le titre : «RD Congo : La rançon de la gloire». Que reproche-t-on aux artistes-musiciens venus de Kinshasa?

Samedi 5 mars dernier, l’orchestre Wenge Musica Maison Mère de Noël Ngiama Makanda, alias "Werrason", n’a pu donner son spectacle à la salle «Concert Noble» à Bruxelles. Pourquoi? Les «Patriotes» de la diaspora congolaise s’y sont opposés. La "manif’" était organisée par les deux ailes des «Bana Congo» dirigées par Henri Muke Disuishe et Aubin Kikonka Kulu Kanda. Le samedi 12 mars, Fally Ipupa a donné un concert au Zénith devant 200 personnes. La salle contient 6.000 places. Tshala Muana, Koffi Olomide, JB Mpiana, Papa Wemba ont connu la même mésaventure. Citant Wemba, Jeune Afrique écrit notamment : "Ils nous accusent de toucher de l’argent du gouvernement, de fermer les yeux sur ce qui se passe au pays. Et pourtant personne ne peut prouver que nous avons touché quoi que ce soit. Les artistes vivent de leurs prestations musicales. Il faut arrêter de voir la corruption partout. Nous ne faisons que notre travail." Selon l’hebdomadaire parisien, les promoteurs de spectacle commencent à s’inquiéter. Une situation qui «ne sera pas sans conséquence pour les artistes.»

«Dialogue»
Dans une interview accordée à Congo Indépendant, Henry Muke expliquait les raisons du conflit : «D’abord, nous ne voulons plus de la présence de l’artiste-musicien Werrason en Europe parce qu’il répand de la propagande en faveur de Joseph Kabila. Lors de deux concerts qu’il a livrés dernièrement à Goma et à Kisangani, il a demandé au public, composé essentiellement de jeunes désoeuvrés, de lever les mains en signe de soutien à l’actuel chef de l’Etat congolais. Ceux qui veulent visionner les images n’ont qu’à consulter You Tube en tapant notamment «concert de Werrason à Goma». Et d’ajouter : «Au cours de ces deux productions, les danseuses exposaient leur nudité. Sur les images, on peut voir les danseuses se trémousser en enlevant leurs soutiens-gorges. Quand le public ne réagit pas, elles se débarrassant de leurs sous-vêtements. C’est tout simplement scandaleux d’exhiber ainsi nos «filles». Vous pouvez convenir que les scènes obscènes ne valorisent nullement la culture congolaise encore moins l’image du pays.» Pour Muke, les artistes-musiciens doivent rester en dehors du jeu politique. De même, soulignait-il, «ils doivent s’abstenir des scènes obscènes de nature à porter atteinte à l’honneur de la maman congolaise».

«La démarche entreprise par Papa Wemba auprès du président de l’Assemblée nationale n’est pas de nature à apaiser les esprits». L’homme qui parle s’appelle Zico Man, un chanteur bien connu à Bruxelles. Président de l’association des musiciens congolais de Belgique, «Zico» préfère jouer la carte du «dialogue». «Il faut rester constructif, dit-il. Il s’agit d’écouter les avis des uns et des autres pour trouver une solution au mieux des intérêts de tous». Selon Zico, une rencontre avec les «Bana Congo» est prévue à la fin de ce mois d’avril.

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