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mardi 17 mai 2011

En République démocratique du Congo, les programmes d'enseignement d'enfant-à-enfant dynamisent l'école primaire

Afrique Renouveau en ligne
Par Vivian Siu

KINSHASA, République démocratique du Congo, 8 avril 011 - La République démocratique du Congo est un pays où il est difficile d'être un enfant. Dans ce pays, le deuxième plus pauvre du monde, plus de la moitié de la population adulte soit n'a jamais été à l'école, soit n'est pas allée au-delà du cycle primaire.

Et en plus, il y a les frais de scolarité, qui s'élèvent en moyenne à 150 dollars par an. Le revenu par habitant dans le pays n'était que de 171 dollars en 2009.

« L'éducation préscolaire est un problème sérieux en RDC depuis de nombreuses années », constate Crispin Ngulungu, Coordinateur du Programme d'enfant-à-enfant à l'UNICEF. « Quatre-vingt dix-sept pour cent des enfants n'ont pas accès à l'éducation préscolaire ».

Une initiative préscolaire mise en place en 2008 par l'UNICEF et un partenaire du Royaume-Uni, Child-to-Child Trust, vise à améliorer ces chiffres. « Se préparer à l'école : une approche d'enfant-à-enfant » est une stratégie novatrice dans le cadre de laquelle les élèves plus âgés aident les enfants d'âge préscolaire à se préparer à l'école. En enseignant des rudiments de mathématiques, de lecture et d'écriture par le biais de jeux interactifs, on donne aux jeunes enfants l'occasion de bien se préparer à l'école primaire.

« Il importe d'aider les plus jeunes afin qu'ils puissent éviter des problèmes en première année », dit Nefa Kabeya, une mentor de 12 ans. « S'ils ne sont pas bien préparés, quand ils arrivent en première année, ils ne poseront jamais de questions et ne participeront pas à la classe ».


Nefa Kabeya, 12 ans, joue un rôle de mentor
pour des enfants plus jeunes dans le cadre
d'une initiative pilote menée à Kinshasa, RD Congo.

Les objectifs de cette approche fondée sur l'équité et d'un bon rapport coût-efficacité pour le développement des jeunes enfants sont multiples : augmenter la scolarisation en temps opportun, encourager la préparation à l'école, faire baisser les taux d'abandon scolaire prématuré et améliorer les performances scolaires.

Une étape cruciale du développement

À l'âge de 5 ans, le cerveau de l'enfant est déjà semblable à celui de l'adulte, en termes de taille et de complexité. Au cours de cette étape cruciale du développement dans les premières années, les enfants ont besoin d'un environnement positif et stimulant qui leur donne l'occasion de devenir des apprenants actifs et sûrs d'eux.

Jovial et Mariam, 5 ans tous les deux, aiment apprendre. « J'aime Nefa parce qu'elle nous apprend à chanter et à compter », dit Jovial. Mariam ajoute qu'elle aime lire, écrire et chanter.

Le programme d'enfant-à-enfant aide également la République démocratique du Congo à progresser vers l'objectif d'une éducation primaire pour tous - un élément clé des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Freros Ngalima, 12 ans, enseigne le calcul de base
dans le logement d'un enfant plus jeune
dans la banlieue rurale de Kinshasa, RD Congo.
Nombre d'enfants ont un accès limité
ou même aucun accès du tout à l'éducation dans le pays.
« Les enfants de tous horizons, garçons et filles, sont les bienvenus au programme, mais bien sûr, nous ciblons les enfants les plus vulnérables dans les zones rurales, ceux qui n'ont pas accès à l'école », a déclaré M. Ngulungu.

Les enfants qui ne peuvent pas aller à l'école pour des raisons de logistique peuvent quand même bénéficier du travail de ces mentors, qui viennent chez eux leur enseigner les exercices et les compétences nécessaires, comme dans une classe ordinaire. C'est souvent la seule occasion qu'auront ces enfants d'avoir accès à un enseignement préscolaire et d'être exposés à un semblant d'environnement d'apprentissage.

« Je voulais aider le maximum d'enfants à étudier », déclare Freros Ngalima, un mentor de 12 ans. « Cela m'a aussi aidé à m'améliorer et à apprendre ».

Des frais de scolarité prohibitifs

Bien que le programme soit quasiment gratuit pour les participants d'âge préscolaire, la question de frais de scolarité qui soient abordables pour les élèves du primaire et du secondaire n'est toujours pas résolue. « Les familles gardent leurs enfants à la maison parce qu'elles ne peuvent s'acquitter des frais de scolarité », constate Joseph Biselele, le directeur de l'E.P. 1 Kimpangie de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.

La mère de Nefa, Nuki Kabeya, a du mal à garder ses enfants à l'école
 à cause des frais de scolarité élevés.
Mais ses frais ont été diminués car Nefa participe
au programme d'enfant-à-enfant à Kinshasa, RD Congo.


Nefa a beau être l'une des mentors, elle a du mal à payer ces frais de scolarité. Sa mère, Nuki Kabeya, vend du pain pour vivre; elle gagne 50 centimes de commission pour chaque pain vendu. Elle a besoin d'en vendre beaucoup : les frais de scolarité de Nefa s'élèvent à 100 dollars par an.

« Parfois, mes enfants ne vont pas à l'école parce que je n'ai pas assez d'argent pour les frais de scolarité. C'est très difficile », déclare Mme Kabeya, qui a six enfants au total et dont le mari est mort l'an dernier.

Pour récompenser Nefa de son enthousiasme et de son dévouement envers les enfants de sa communauté, ses frais de scolarité ont été réduits. Mme Kabeya affirme que le programme a changé la vie de sa fille.

« Elle est encore plus passionnée par l'école », explique Mme Kabeya. « Elle aime aller à l'école et adore prendre soin des plus petits. Elle est vraiment motivée ».

Partenariat avec le gouvernement

L'UNICEF continue à contribuer aux efforts que mène le gouvernement ici pour dispenser une éducation primaire à tous les enfants congolais. Dans le cadre de sa campagne « Retour à l'école », par exemple, l'UNICEF se concentre sur la fourniture d'équipements scolaires à chaque enfant qui entre à l'école primaire.

« Cette année, le président de la République démocratique du Congo a décidé d'abolir les frais de scolarité pour les trois premières années d'école primaire dans certaines provinces. Il s'agit là d'un progrès », affirme M. Ngulungu.

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