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jeudi 5 mai 2011

Procès Chebeya : plaidoirie pour le courrier du colonel Daniel Mukalay

Le Potentiel
05/05/2011

Assassinat de Chebeya, Me Martin Tujibikile soutient que le commissaire de police Michel Mwila, l’homme par qui le malheur serait arrivé, croupit en prison sans avoir rien fait.
Dans le procès qui oppose le ministère public aux assassins présumés des défenseurs des droits de l’Homme Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi, la défense du prévenu Michel Mwila est assurée par les avocats Lunda Mbanza et Martin Tujibikile Dianishayi.

Dans sa plaidoirie, Me Martin Tujibikile a déclaré ceci aux juges de la Cour militaire de Kinshasa/Gombe : « Je plaide pour notre client qui vient de passer une année en prison, sans avoir rien fait. Dans cette salle, au lieu de parler du droit, on nous présente les sentiments ». En passant, cet avocat de la défense a allégué que pour avoir remis des brevets au Réseau national d’action pour les droits de l’homme au Congo (Rénadhoc), le ministre de la Justice est donc associé à la partie civile et risque gêner l’indépendance des juges.

Ensuite, Me Tujibikile Dianishayi a rappelé que son client Michel Mwila de la Police de recherches et interventions (PRI), qui travaille en collaboration avec la Direction des renseignements et des services généraux (DRGS), avait reçu une mission du colonel Daniel Mukalay pour poursuivre les faux monnayeurs sur l’axe Kintambo/Magazin-UPN. Et c’est ainsi que le même colonel lui a ordonné : « Tu remets ce courrier à la Voix des Sans Voix (VSV) ». L’avocat a affirmé que si Michel Mwila avait refusé, il serait mis au cachot. Arrivé au siège de cette ONGDH, Olivier Kungwa lui a fait comprendre que c’est son chef qui devait lui-même réceptionner le courrier. Au même moment, Olivier lui a demandé son numéro de téléphone. Mais Mwila à peine parti, Olivier Kungwa le rappelle et lui dit : « Le chef est disponible ».

Le soir, a ajouté Me Tujibikile, le commissaire Michel Mwila voit un appel manqué dans son téléphone. Il appelle ce numéro pour identifier le correspondant et trouve qu’il s’agit d’Olivier Kungwa de la VSV. Au cours de cette conversation, Olivier lui demande s’il avait transmis leurs doléances. Et l’avocat du prévenu de préciser : « Après le 28 mai 2010, mon client n’a posé aucun acte ».

Le 2 juin, a souligné l’avocat, c’est l’inspecteur adjoint François Ngoy Mulongoy qui a appelé Michel Mwila pour lui parler de la présence de Mme Chebeya à l’Inspection générale de la police. A son tour, Mme Chebeya l’appelle. Et puis, c’est quelqu’un de l’ONGDH « Les Amis de Nelson Mandela ». Ne comprenant rien à tous ces coups de téléphone, Mwila décide de se renseigner chez le colonel Daniel Mukalay. Ce dernier le prie de passer le voir au bureau. Mais quand il arrive, le colonel Mukalay est absent. Fustigeant la déformation du service rendu par le prévenu Michel Mwila, Me Tujibikile Dianishayi a relevé que la veuve Chebeya a prétendu à l’époque que Mwila est allé déposer une invitation de l’inspecteur général John Numbi. Et en le convoquant, l’auditorat était convaincu que Michel Mwila est un renseignant.

L’UNIQUE TEMOIN : OLIVIER KUNGWA
Mais aujourd’hui, a regretté l’avocat de la défense, mon client est arrêté pour association de malfaiteurs, assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana. Il a donc demandé aux juges : « L’association de malfaiteurs, c’est quoi, et quels sont les éléments qui sont exigés ? ». Sans attendre la réponse, il a expliqué lui-même que c’est une entente entre deux ou plusieurs personnes. Or, a-t-il insisté, mon client a agi dans l’exercice de ses fonctions. L’avocat a fini par s’interroger : « Peut-on conclure que notre police est une association de malfaiteurs ? ». Et lui de lâcher : « Je plaide pour un dossier dont la farde est vide. En plaidant, j’ai des maux d’estomac ».

Selon Me Tujibikile Dianishayi, l’unique preuve et l’unique moyen que le ministère public brandit à charge de son client, c’est le témoignage d’Olivier Kungwa. Or, a-t-il fait voir à la Cour, Olivier Kungwa est la partie civile. L’avocat a donc demandé aux juges : « Comment cet homme peut-il se présenter comme renseignant ? ». Au sujet de la rencontre du 28 mai sur l’avenue des Ecuries, l’avocat de Michel Mwila a rappelé à la Cour que l’actuel directeur exécutif de la VSV Dolly Ibefo a confondu le renseignant Olivier Kungwa dans cette déclaration : « Nous étions en réunion, Olivier est venu nous dire : ‘’Un agent de la Police nationale congolaise était venu déposer le courrier, je lui ai dit de revenir après’’ ».

Aussi, Me Tujibikile a relevé que le colonel Daniel Mukalay a affirmé à l’audience qu’il possédait le numéro téléphonique de Floribert Chebeya, et qu’il l’a même appelé le 30 mai 2010. Par conséquent, il n’avait pas besoin de passer par le commissaire Michel Mwila pour entrer en contact avec le défenseur des droits de l’Homme.

L’avocat de la défense a aussi noté qu’on a parlé du bataillon Simba et de la répression des adeptes du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo. Or, Michel Mwila n’est pas du bataillon Simba. L’autre contradiction relevée Par Me Martin Tujibikile Dianishayi : la partie civile dit que l’association de malfaiteurs existe depuis l’installation du bataillon Simba au quartier Kingabwa, mais le ministère public parle du mois de mai 2010.

ME LUNDA : REQUERIR A DECHARGE
Mais avant Me Tujibikile, Me Lunda Banza a estimé que pour leur client, le ministère public avait le devoir de requérir à charge et à décharge. L’avocat a d’abord commencé par louer les qualités de ce brillant policier, dont les bureaux sont situés au niveau de l’Echangeur de Limete ; et à qui on avait confié la tâche de traquer les ‘’kuluna’’, ainsi qu’un sujet camerounais soupçonné de contrefaçon.

C’est le 28 mai 2010, a dit Me Lunda, que le colonel Daniel Mukalay a appelé le commissaire Michel Mwila pour lui annoncer qu’il avait une correspondance pour Floribert Chebeya. Le juin 2010, une femme se présente chez l’inspecteur adjoint François Ngoy Mulongoy. Quelques jours après, le Conseil national de sécurité envoie une convocation à Michel Mwila, qualifié à tort comme chauffeur du colonel Daniel Mukalay.

Vingt-six jours plus tard, a expliqué l’avocat, Michel Mwila est invité à se présenter au Parquet. Là, il remarque un homme qu’il a déjà vu, en compagnie du bâtonnier Jean-Joseph Mukendi wa Mulumba et d’une dame. Il est auditionné en présence de cet homme qui n’est autre qu’Olivier Kungwa de la VSV.

C’est seulement le 6 juillet, a fait remarquer Me Lunda Banza, qu’Olivier Kungwa et entendu. L’avocat a fait cette observation : « Lui, renseignant, il a été autorisé d’assister à l’audition de mon client qu’il devait charger ! ». Et ils seront confrontés le 9 juillet. A cette occasion, l’auditeur va lui demander s’il connaît le colonel Bofata. A une autre question, il répond qu’il est du district de Lomami. L’auditeur en profite pour déduire : « Tu es du district de Lomami, tu connais donc quelque chose ». Par la suite, Michel Mwila sera surpris par la décision de renvoi qui lui reprocherait d’être affilié à une association de malfaiteurs.

A ce sujet, l’avocat a cité Mineur qui écrit que l’association en question doit être permanente et organisée. Affilié, a ajouté Me Lunda, cela suppose que la bande existait déjà. L’avocat a aussi posé cette question : « Le ministère public pourrait-il dire à quel moment cette association a été constituée ? Quand Michel Mwila a-t-il adhéré ? Quel est le rôle de chacun ? ». L’avocat a ensuite demandé à la Cour : « Le seul fait d’être connu du colonel Daniel Mukalay est-il un élément infractionnel ? Où est la permanence ? ».

Abordant la prévention s’assassinat, Me Lunda a déclaré que le 1er juin 2010, Michel Mwila n’était pas à l’Inspection générale de la police. Pour convaincre les juges, il a encore demandé : « Quel fait positif a-t-il joué ? Où était-il placé ? ».

Pour finir, l’avocat a souligné : « La constance est que c’est Floribert Chebeya qui a émis le vœu de voir l’inspecteur général, Michel Mwila ne le connaissait pas. D’où cette autre question adressée par l’avocat à la Cour : « Le colonel Daniel Mukalay qui connaissait Floribert Chebeya, même le modèle et la couleur de sa voiture, avait-il besoin d’envoyer quelqu’un pour appâter Chebeya ».

Concernant le décès de Fidèle Bazana, l’avocat a estimé que le jugement déclaratif est susceptible d’appel. Et ce, du fait qu’il devait être signifié à la commune de Ngaliema où se trouvait sa dernière résidence. A supposer qu’il serait décédé, quel a été le rôle de Michel Mwila, a demandé l’avocat.

Tout en sollicitant l’acquittement de son client, il a dit qu’à cause des mensonges de la veuve Chebeya et d’Olivier Kungwa, la Cour condamne la veuve et la VSV au paiement de 250.000 dollars américains, à titre d’action vexatoire et téméraire.

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