02/02/2013
Six millions de Congolais fauchés sous les balles, des femmes violées... sont parmi les signes dénonciateurs des affres à la solde de Paul Kagame à l’Est de la RDC. Cette comptabilité qui charge le président rwandais est macabre. Acculé de toutes parts, il est tenu responsable pénalement pour des crimes de droit international les plus graves.
Le moins que mérite l’homme fort de Kigali est sa présentation devant un juge pénal international pour de graves crimes commis sur le sol congolais. La comptabilité est macabre. Six millions de Congolais sont déjà tombés sur le brasier de l’Est à la suite des incursions répétées de l’armée rwandaise en terre congolaise. Tous ces actes portent une signature, celle du régime mercenaire de Kigali avec comme patron, Paul Kagame. Pour une paix durable, réelle et fuste dans la sous-région des Grands Lacs, la justice a du pain sur la planche. Son sempiternel fonds de commerce ne faisant plus recette sur la place internationale, Kagame se débat comme le diable dans un bénitier pour obtenir gain de cause dans les crimes commis sous ses ordres dans l’Est de la RDC. De plus en plus, l’étau se resserre sur lui. C’est la fin d’un mythe entretenu dans les Grands Lacs africains.
La création, le soutien et l’entretien du M23 est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Kigali a commis la faute fatale, en entretenant cette énième insurrection dans l’Est de la RDC.
La rengaine habituelle n’a pu trouver preneur, même parmi les soutiens les plus indéfectibles du régime de Kigali. Londres et Washington ont dû prendre des sanctions conservatoires à la suite de la publication du rapport du groupe des experts onusiens sur la violation de l’embargo sur les armes décrété contre les groupes armés opérant dans l’Est de la RD Congo.
Documentées, les accusations portées contre le régime de Kigali ne pouvaient laisser indifférents les puissances du monde pour qui ces actes constituent des crimes graves que leurs opinions publiques respectives ne pouvaient accepter sans broncher.
Pour se faire bonne conscience, les soutiens de Kigali ont posé des actes symboliques de suspension de leur assistance à Kigali.
Londres et Washington n’ont pas pour autant poussé leur logique jusqu’au bout. Les deux capitales ont aussitôt revu leur position. Elles ne se sont pas opposées à l’entrée du Rwanda au Conseil de sécurité des Nations unies, malgré de graves accusations portées par les experts recrutés par les Nation Unies.
Pour eux, aucun doute ne subsiste sur l’implication des dirigeants rwandais et ougandais dans leur soutien aux rebelles du M23. Des preuves ont été accumulées par ces experts au point qu’il est difficile pour ces deux capitales d’échapper à la sanction pénale prévue contre des auteurs intellectuels d’actes odieux perpétrés, suivant le traité de Rome dans les rangs des crimes contre l’humanité.
Un expert belge, Filip Reyntjens, considéré comme le plus grand analyste des affaires rwandaises au monde considère Paul « Kagame comme » le pire criminel de guerre ». Pour lui, les crimes commis par le président Kagame sont de la même catégorie que ceux perpétrés par l’ancien président irakien Saddam Hussein ou le Soudanais Omar el-Béchir, recherché par la Cour pénale internationale pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis au Darfour.
Ce qui contredit sur toute la ligne les déclarations tonitruantes de l’ancien président américain Bill Clinton, pour qui Paul Kagame a forgé « une nation forte et unie ! » Le président Clinton va plus loin pour affirmer que « le Rwanda serait un modèle pour le reste de l’Afrique ! ».
Une insulte intolérable sur des millions de morts congolais enregistrés depuis que le Rwanda prend plaisir à déstabiliser la RDC. Un modèle pour le reste de l’Afrique nombre de Congolais ne partagent pas ce point de vue dans la mesure où, le régime monolithique de Kigali est une dictature. Des journalistes et des Opposants subissent des traitements propres à une dictature. La principale opposante Victoire Ingabire est en détention. D’autres ont pris le chemin de l’exil d’autant plus que les dirigeants ne tolèrent aucune contradiction.
Serait-ce là le modèle voulu par une certaine catégorie de décideurs occidentaux acquis à la cause de Kigali? D’autres comme l’ex-sous-secrétaire d’Etat américaine aux Affaires africaines, sous le président George W. Bush, Jendayi Frazer, ou encore l’actuelle ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies, Susan Rice, ne cachent plus leur alliance contre nature avec l’homme fort de Kigali.
Au Rwanda, des inégalités sont telles que la division au sein de la population ne laisse planer aucun doute sur les méthodes de Paul Kagame. Sur le plan social, tous les Rwandais ne sont pas logés à la même enseigne. Une évidence !
Au final, toutes les récriminations contre Paul Kagame vont remonter à la surface. Les instances judiciaires internationales ne resteront pas silencieuses après autant de morts parmi les Congolais. Tôt ou tard, il est certain que la justice se mettra en mouvement pour sanctionner l’incurie de ces affairistes de Kigali.
Au-delà de la prédation et des crimes contre l’humanité, le régime Kagame paiera également pour les violations graves des droits des citoyens rwandais.
Il va de soi que cette pente raide que vient d’emprunter le président rwandais va le conduire à sa chute. Le défunt président Mobutu qui se faisait passer pour le point focal de l’action occidentale en Afrique est passé par là, avant de subir une fin tragique. L’histoire récente de Mobutu est révélatrice de ce qui attend Kagame. L’histoire, en Afrique, a malheureusement la vertu de se répéter. « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose », renseigne une vieille sagesse.
Après avoir semé la mort et la désolation dans l’Est de la RDC, la roue commence à tourner timidement en défaveur du président rwandais. Sinon, rien ne saurait justifier l’agitation de ces derniers jours. L’Ecclésiaste en sait quelque chose. C’est notamment lorsque la Sainte Bible rappelle à tout être qu’il y a un temps pour rire et un temps pour pleurer. La sagesse biblique conclut en rappelant que « Vanité des vanités, tout est vanité sous le soleil ». Paul Kagame, ferait mieux de s’en inspirer.
Le Potentiel
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