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vendredi 22 mai 2015

L’Afrique à Venise (4) : les Sud-Africains frôlent la catastrophe

Le Monde.fr 
08/05/2015 
Par Roxana Azimi (envoyée spéciale à Venise)

Capture d'écran du film" Telling the Truth ?" d’Angus Gibson. Crédits : DR

La présence officielle sud-africaine à la Biennale de Venise ne va jamais sans controverse. En 2011, le pavillon, orchestré par la galeriste Monna Mokoena, avait été plombé par des questions de conflit d’intérêts et d’opacité de son financement. Deux ans plus tard, la plate-forme fut critiquée pour son manque de diversité. Cette année, on pouvait s’attendre au pire : un mois et demi avant le vernissage de la Biennale, aucun commissaire d’exposition n’avait été nommé par le gouvernement. 


Le cafouillage est tel qu’un groupe de jeunes artistes a monté en parallèle un pavillon de Johannesburg indépendant avec des fonds privés. Finalement, l’Etat a annoncé voilà quelques semaines les noms des deux curateurs choisis in extremis, Christopher Till, directeur du Musée de l’apartheid, et Jeremy Rose, de l’agence d’architecture Mashabane Rose Associates. 

A peine la liste des artistes a-t-elle été publiée que les médias locaux en ont pointé les manques : seuls trois femmes et trois noirs figurent parmi les treize créateurs conviés. L’intitulé du pavillon, What Remains is Tomorrow (Ce qui reste c’est demain), renvoie en écho au libellé de l’exposition d’Okwui Enwezor, All the World’s Futures (Les avenirs du monde). Normal, Christopher Till avait invité en 1995 le curateur américano-nigérian à lancer la première (et dernière) Biennale de Johannesburg. Ce clin d’œil ne suffit pas. Le pavillon sud-africain exacerbe les travers de l’exposition conçue par Enwezor – un fort penchant documentaire, un certain pathos – sans en avoir la maestria.


Christopher Till et Jeremy Rose ne s’en cachent pas : la peur de l’autre est le point de départ de leur réflexion, qu’il s’agisse du racisme de l’apartheid, comme des crimes xénophobes actuels, notamment contre les immigrés du Zimbabwe. De manière très symbolique, ils ont invité un artiste zimbabwéen, Gerald Machona, à participer à cette représentation nationale. Peu de chose est toutefois à retenir de cette plate-forme montée à la hâte, à la symbolique souvent pesante. Certaines œuvres sont par trop frontales. Willem Boshoff a ainsi fait graver sur une plaque d’aluminium, Je suis fier d’être traité de raciste en Afrique du Sud si, suivi d’une litanie de griefs contre l’état de son pays. S’il use volontiers de la provocation, c’est pour dénoncer les crimes contre les homosexuels, les statistiques affolantes du viol, la corruption galopante… 

Mais le bréviaire des maux de la société sud-africaine ne fait pas œuvre. S’il ne fallait retenir qu’une pièce, c’est sans conteste la triple projection de Telling the Truth ? d’Angus Gibson, réalisée à partir d’images d’archives entremêlées de textes. Ces images proviennent des audiences de la commission Vérité et réconciliation qui donnait l’amnistie aux crimes politiques. Le dispositif met face à face bourreaux pénitents et familles de victimes. La tension palpable dans chaque confrontation témoigne de la difficulté du pardon. Il suffit de peu pour que les rancœurs ne se rallument. 




Roxana Azimi

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