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lundi 2 mai 2011

Dans une lettre ouverte aux parlementaires et hauts cadres du MLC

Le Potentiel
02/05/2011

De sa cellule de la prison de La Haye aux Pays-Bas, le président national du MLC, Jean-Pierre Bemba, lance un appel à la résistance aux députés, sénateurs et hauts cadres de cette formation politique. Il leur demande notamment de ne pas tomber sous le charme de leurs adversaires qui voudraient, entre autres, affaiblir le MLC pour mieux avilir le peuple congolais.

Le président national du Mouvement de libération du Congo (MLC), le sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo, invite les députés, sénateurs, les hauts cadres et militants de ce parti politique à tenir bon en résistant aux manipulations et autres pressions consuméristes exercées par les adversaires politiques. Il le fait savoir dans une lettre ouverte leur adressée, le 13 avril 2011, depuis La Haye où il est détenu, et rendue publique, le samedi 30 avril 2011 au siège national de ce parti dans la commune de la Gombe, par le nouveau secrétaire général du MLC, Thomas Luhaka Losendjola. C’était à l’occasion de la présentation et de l’installation officielles de ce dernier dans son nouveau fauteuil de coordonnateur des activités du parti.

De prime abord, il fait remarquer que certains parmi les hauts cadres du parti « sont victimes du doute et semblent, par leurs agissements, vouloir semer un vent de panique dans les cœurs et les esprits de nos militants ». Et d’ajouter : « A cette vision défaitiste, qui relève d’une volonté insidieuse et, peut-être même, pernicieuse, d’anéantir notre capacité de résistance, j’appelle solennellement à la résistance de tous les cadres, militants et sympathisants du MLC qui ont compris le sens de notre lutte ». Ensuite, Jean-Pierre Bemba n’a pas manqué de souligner le fait qu’en dépit de sa comparution devant la Cour pénale internationale, qui est une épreuve que lui impose l’adversité au nom des membres du MLC et à celui du peuple congolais, « cela n’a en rien ébranlé » sa détermination et da disponibilité à servir son pays.

Aussi demande-t-il à tout le monde de garder espoir et résister « aux chants des sirènes qui enivrent mais n’ouvrent jamais la porte à la félicité » ; de faire face à ces pressions des ennemis du peuple « qui voudraient, par des réflexions soi-disant bien pensantes, travestir le sens de notre lutte, qui est un combat pour des raisons de vivre et non pour des moyens de vivre. » Il faudrait également garder espoir et résister, insiste-t-il, entre autres, car la conquête de l’avenir du MLC et du peuple congolais « est un devoir et une responsabilité. »

A l’approche des élections, signale le président national du MLC, ce parti doit se mettre en ordre de bataille. Il lui faut, pour cela, dit-il, « une bonne organisation afin que, dans les actes, la singularité et la pertinence soient mises en lumière. » Dans le cadre de la redynamisation des activités du parti sur l’ensemble du territoire national en général et dans l’Est de la RDC, il instruit le secrétariat général du parti de créer une commission qui, avec l’appui des élus de cette partie du pays, « aura comme mission de travailler pour la visibilité et la mobilisation des masses en faveur de notre cause. » Sans oublier de mettre en place, après le vote de la loi électorale et la publication du calendrier électoral, « un comité préparatoire du Congrès du MLC et un comité de préparation des candidatures des membres du MLC qui devront se présenter, de manière exhaustive, à tous les niveaux et dans toutes les circonscriptions électorales ». Cela avant d’en appeler à l’unité de tous et au sens de l’intérêt général, seule approche qui garantit la victoire aux prochaines élections.

PRESENTATION OFFICIELLE DE NOUVEAUX MEMBRES DU SECRETARIAT GENERAL
Avant la lecture des motions de soutien des fédérations du MLC à travers le pays à l’étranger aux membres du bureau du comité exécutif et au président national du parti, le nouveau secrétaire général, Thomas Luhaka, présenté et installé officiellement, a fait valoir qu’il est animé d’« un sentiment du devoir à accomplir ». Outre le sentiment de gratitude à l’endroit du collège des fondateurs et du président national Bemba ainsi que celui de « services » à rendre au MLC et au peuple qui luttent « pour l’émergence d’un Congo nouveau, prospère, respectueux de droits de l’Homme et porteur du bonheur et du développement pour tous. »

L’heure n’est plus à la parole mais aux actes, a-t-il indiqué, avant de noter : « Nous nous imposons une obligation de résultats, qui a pour corollaire le principe de redevabilité, c’est-à-dire rendre régulièrement compte à l’ensemble du parti et, in fine, à ceux qui nous ont fait confiance. » Il n’a pas manqué, lui aussi, d’en appeler à l’unité et à la cohésion du parti. Il a laissé entendre que c’est un défi et un choix impliquant « la synergie de toutes les intelligences et de toutes les énergies disponibles au sein du parti pour que triomphent les nobles objectifs du combat politique du MLC. »

C’est pourquoi, a affirmé Thomas Luhaka, le secrétariat général va s’engager « à recourir et utiliser, de manière rationnelle et judicieuse, toutes les ressources humaines et les expertises avérées au sein du parti » dans sa gestion collective. « C’est le pari de la remobilisation des troupes qui va redonner confiance et ainsi cimenter davantage la cohésion entre cadres et militants », a-t-il soutenu, le MLC devant être un cadre de dialogue et de concertation permanents.

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