11.11.2013
L'accord de lundi devait notamment fixer le sort des quelque 1 700 combattants
du M23 réfugiés dans des camps en Ouganda.
AFP/ISAAC KASAMANI
La cérémonie de signature de la paix entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et les rebelles du 23 mars (M23) prévue ce lundi en Ouganda a été reportée, les deux parties étant en désaccord sur la dénomination du texte, a déclaré dans la soirée le ministre des affaires étrangères ougandais.
La semaine dernière, le ministre de la communication congolais, Lambert Mende, avait déjà déclaré sur Radio France internationale (RFI) qu'il était pour son gouvernement "impossible de signer un accord de paix avec un groupe rebelle qui n'existe plus, vu qu'il a été dissous", d'où la décision de choisir le terme de "déclaration" plutôt que d'"accord". Selon la radio, cette position serait pour le gouvernement une façon "d'asseoir sa position de vainqueur auprès de l'opinion publique".
L'ARMÉE CONGOLAISE APPUYÉE PAR L'ONU
L'accord doit fixer le sort des quelque 1 700 combattants du M23 – un chiffre avancé par Kampala, remis en question par certains observateurs – réfugiés dans des camps en Ouganda. Une centaine de rebelles blessés ont également fui au Rwanda. Mais le cas de certains commandants est compliqué, notamment celui du chef militaire Sultani Makenga, accusé de massacres, viols, enrôlements d'enfants, et qui figure sur des listes de sanctions onusienne et américaine.
Le M23, rébellion de Tutsis congolais, a été mis en déroute la semaine dernière par l'armée congolaise, appuyée par une brigade d'intervention de l'ONU, après avoir sévi dix-huit mois dans la riche province minière du Nord-Kivu. Des dizaines d'autres groupes armés continuent cependant de terroriser les populations locales dans les montagnes de l'est de la RDC.
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