07/12/2015
Armand Tungulu, le lanceur de pierre sur le cortège
de Joseph Kabila à Kinshasa en septembre 2010.
Photo congoone.net
Les journaux parus à Kinshasa lundi 7 décembre consacrent leurs Unes à l’affaire Armand Tungulu ainsi qu’au dialogue politique et inclusif annoncé par le président Joseph Kabila.
Armand Tungulu, ce citoyen belge d’origine congolaise qui s’était fait arrêter après avoir caillassé le cortège présidentiel le 29 septembre 2010, sur l’avenue de la Libération (ex-24 novembre), dans la commune de Lingwala, avait été déclaré officiellement «mort» dans sa cellule par la justice congolaise le 2 octobre de la même année, rappelle Le Phare, indiquant que l’affaire continue de faire l’objet d’une série d’interminables procès, en Belgique, entre sa veuve et la République démocratique du Congo. La plaignante et l’Etat congolais se sont de nouveau retrouvés devant la barre, le jeudi 3 décembre 2015, au Palais de Justice de Bruxelles, poursuit le quotidien.
«La curiosité des avocats de la veuve Tungulu s’est portée sur la date du décès de l’homme. Et, surprise de taille, au lieu du 2 octobre 2010, le document remis à la justice belge porte bel et bien la date du 31 décembre 2010», révèle le journal.
La prospérité s’intéresse principalement au dialogue politique et à l’élargissement du cercle de ceux qui veulent participer à ce forum. Pour éviter le chaos: Dialogue, Ruberwa, Mbikayi, Bitakwira, Mushi et Z’Ahidi au front, annonce le journal.
Pour ce quotidien, ces leaders pensent que le dialogue est la vertu démocratique dont le pays a besoin pour le moment en vue d’éviter une crise politique majeure.
Pour Me Azarias Ruberwa, le moment est critique, et il faut sauver à la nation, l’éclatement d’une crise majeure qui risque d’avoir lieu si des précautions ne sont pas prises, indique le journal.
L’Avenir relève que sur les cinq leaders de «l’opposition pour la dynamique du dialogue », quatre d’entre eux ont connu la guerre. Ces leaders s’évertuent à prêcher la valeur du dialogue pour éviter en plus de la crise mais aussi du bain du sang que les charognards comptent rééditer l’exploit après que le pays ait perdu plus de 8 millions d’âmes, commente le journal.
Pour ces opposants, le dialogue ne consiste pas à avaliser à l’avance les points de vue d’autres parties, mais cela constitue une opportunité d’échange entre partenaires politiques, dans le respect de la constitution, conclut le quotidien.
Le bihebdomadaire Congo News s’intéresse au litige qui oppose le gouvernement congolais au collectif des 33 ONG de défense de droits de l’homme.
Après la publication de leur communiqué de presse le 3 décembre 2015, portant sur les dialogue national, libertés publiques et libération des prisonniers politiques et d’opinion, le gouvernement a annoncé ce 5 décembre 2015 le lancement d’une enquête administrative sur chacune de 33 organisations non gouvernementales de promotion et protection des droits de l’homme(ONGDH), révèle le journal.
Le Gouvernement, selon Congo News, indique que sur ces 33 ONGDH, seules 9 sont enregistrées et que leurs communiqués conjoints sont signés seulement par deux personnes, et que « cela violerait les principes de responsabilité vis-à-vis des tiers dans un Etat de Droit ».
L’Avenir évoque également la clôture du sommet Chine-Afrique, précisant que « la RDC veut arracher plus de 10% du montant annoncé » par la Chine.
«Nous devons maintenant travailler et présenter des projets bancables », explique Moïse Ekanga, secrétaire Exécutif du Bureau de coordination et de suivi du programme Sino congolais (BCPSC), tout en appelant la RD Congo à présenter des projets intéressants pour arracher plus de 10% du montant annoncé par le président chinois Xi Jinping (60 milliards de dollars), à ce sommet qui a réuni plus de 40 chefs d’Etats africains à Johannesburg, en Afrique du Sud, rapporte le journal.
« Pour y arriver, nous devons travailler à tous les niveaux : du Gouvernement à d’autres institutions de la République. Nous avons beaucoup de projets au pays. Ce qui nous manque ce sont des études de faisabilité. Et je pense que le Gouvernement qui a suivi le président chinois va mettre des moyens à disposition pour réaliser des études de faisabilité de l’ensemble des projets que nous avons », propose Moïse Ekanga cité par le quotidien.
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